• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Roland Verhille

sur Aux origines de la crise des subprimes


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Roland Verhille Roland Verhille 12 mars 2008 14:37

Encore merci.

Oui, je comprends bien le sentiment de richesse.

Mais ce qui est trop généralement obscur ou mal compris, c’est cette question de la monnaie, sa création, sa circulation, sa destruction. D’où mon insistance pour aller au bout de l’analyse.

En ce moment, il est beaucoup question de liquidités, de monnaie, de crédit, le tout un peu trop allègrement mélangé. Dans mon intervention sous cet article, je distingue monnaie et liquidités.

La monnaie, c’est celle étatique, euros, dollars etc. Cette monnaie irrigue l’économie d’échange dont elle est l’instrument, comme le sang irrigue le corps des vivants. Elle est créée par les banques centrales qui en ont le monopole. En est-il créé de trop, ou pas assez, ou juste ce qu’il faut ? Avec quelles conséquences pour le fonctionnement de l’économie. En réduit-on la quantité ? Tout cela me semble très nébuleux dans l’esprit des gens, y compris les journalistes. Pour ce qui est de la réduction des quantités de monnaie, mon intervention présente consiste à soutenir, jusqu’à preuve de mon erreur, que les opérations spéculatives s’opèrent à somme nulle, qu’il n’y a pas à cette occasion de monnaie qui s’évapore. Je soutiens, provisoirement, que seules les banques centrales qui créent cette monnaie ont les moyens d’en détruire, sauf cas des gens brûlant leurs billets de banque.

Les liquidités, celles qui le sont vraiment et aussi longtemps quelles le sont, sont un équivalent de la monnaie étatique. Elles sont instruments privés d’échange. Mais la quantité de ces liquidités là est fonction d’éléments subjectifs, de leur valeur à laquelle les gens croient. Ces liquidités là, oui, sont une création privée et sont sujettes à destruction (évaporation) privée. C’est là qu’intervient l’effet de richesse dans les comportements individuels. Avec quelles conséquences au regard de la masse de monnaie étatique ?

Je crains que dans votre réplique bien venue, vous ne distinguiez pas suffisamment clairement ces deux choses.

Merci de me dire si je suis dans l’erreur.

 

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès