Comme vous le dites si bien, le créationnisme n’est ni prouvable, ni réfutable. Il n’est pas non plus modélisable, et pas expérimentable (la théorie peut s’adapter, au choix, pour prévoir à la fois tout et le contraire de tout).
L’évolution, en revanche, est modélisable, et l’informatique fournit à la fois outils et terrain pour l’expérimenter.
1 - Au début des années ’90, l’expérience Tierra (en.wikipedia.org/wiki/Tierra_%28computer_simulation%29) a montré comment pouvaient apparaître (par mutations d’un ancêtre), se reproduire et disparaître des objets informatiques variés et complexes lorsqu’ils sont en compétition pour les ressources. Thomas Ray, qui dirigeait l’expérience, n’était pourtant pas Dieu...
2 - Une fois qu’il a commencé à se propager, un virus informatique (fr.wikipedia.org/wiki/Virus_informatique) peut être considéré comme éternel : tant qu’il en restera un seul exemplaire sur un quelconque ordinateur de la planète, le risque qu’il entraîne une épidémie restera. Il suffirait pour cela qu’une partie du réseau "baisse sa garde" immunitaire en oubliant le patch de sécurité qui l’avait presque éradiqué... L’analogie avec le virus biologique est vraiment frappante.
Officiellement on ne range pas les virus biologiques parmi les êtres vivants (l’un des critères - se reproduire par soi-même - n’est pas rempli puisqu’ils ont besoin du système de réplication de l’hôte). C’est cependant une classification anthropocentriste : elle correspond au point de vue où l’environnement est constitué par la planète, pas à celui où il n’est constitué que par l’hôte... ce qui est bien la situation d’un virus informatique dans un réseau d’ordinateur.
Ces processus ressemblent comme deux gouttes d’eau aux processus naturels de la vie ou de l’évolution.