Dans un autre article de Paul Villach, celui-ci s’interroge :
"On voudrait détruire l’École publique un peu plus en y accélérant le désordre qu’on ne s’y prendrait pas autrement."
Et je réponds :
Mais oui, c’est précisément le but poursuivi. Je remets ci-dessous un extrait du commentaire que j’avais écrit sur un autre article concernant l’Université.
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Les cuisines du néolibéralisme - OCDE, OMC, Europe, etc. - écrivent les recettes pour privatiser tous les services publics. L’enseignement figure aussi au menu, en bonne place.
Voici un extrait d’un texte, écrit par un petit Machiavel de l’OCDE, Christian Morrisson.
"[...] Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population."
OCDE, CAHIER DE POLITIQUE ÉCONOMIQUE N° 13, 1996, page 30
Les 42 pages du rapport sont de la même eau.
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Il s’agit d’une politique volontaire et délibérée. La question est de savoir si nous sommes prêts à nous donner les moyens de nous y opposer...