Le problème est qu’on a le sentiment que tout est organisé pour modifier à court terme le statut de l’école et celui des enseignants.
En premier, il me semble qu’il ne faut pas généraliser. Le problème des comportements est variable d’une école à l’autre, d’un individu à un autre.
En second, c’est le fonctionnement administratif de l’école primaire qui est à revoir. Comment justifier une absence d’autorité au sein des écoles ? Comment continuer à justifier le rôle des IEN (inspecteurs du primaire) ? Leur fonctionnement est archaïque. Le directeur d’une école doit absolument récupérer l’autorité administrative. Il est à noter qu’un projet lancé dans les années 90 a été refusé par les syndicats enseignants.
En tierce, il faut comparer le fonctionnement des collèges et des lycées avec une réelle autorité aux écoles. Pourquoi ne pas vouloir faire confiance à un directeur alors qu’on le fait en direction d’un principal ou d’un proviseur. La formation universitaire initiale est maintenant la même (Bac +3 minimum). La formation professionnelle initiale est identique (IUFM) pour un professeur des écoles et un professeur de collège. Les chefs d’établissement (collèges et lycée, chefs et adjoints) sont recrutés par concours parmi les enseignants. Les directeurs d’école également.
Pourquoi une telle différence de fonctionnement administratif sinon pour les IEN la volonté de conserver un pouvoir , de contrôler, de sanctionner ?