merci fanfan,
10 ans après, je pleure encore, en écrivant. j’aimais beaucoup maman, j’ai eu de la chance dans ma vie d’avoir ce trésor : l’amour de ma famille, de mon compagnon et l’amitié de quelques uns.
je ne pouvais donc pas m’oppposer à son choix, quelque fussent mon désarrois et mon chagrin.
par mon témoignage, je cherchais simplement à faire comprendre ce qui est immatériel et subtil.
l’an dernier, le meilleur ami de mon compagnon, est décédé d’un cancer : sa démarche fut la même : choisir l’heure de sa mort, avant que son corps ne soit totalement dégradé. il est parti, entouré de sa femme, de ses plus proches amis et de ses parents.
dans les 2 cas, les médecins et le personnel hospitalier, ont été d’un grand secours et d’un dévouement discret. ce n’était pas facile pour eux non plus, d’accèder à la demande de leurs patients. c’est aussi pour ces personnes qui se dévouent, qui épaulent les familles, qui essuient les larmes des malades, qu’une avancée dans la législation serait la bienvenue. car eux aussi, vivent des moments traumatisants.
son visage s’était détendu et reposé : il avait ce même sourire discret sur le visage et semblait avoir 10 ans de moins. il était redevenu ainsi que je connaissais avant qu’il ne tombe malade.
on peut comprendre la levée de bouclier devant l’euthanasie, le mot et le geste ayant tellment été galvaudés, et salis.
on ne peut comprendre vraiment l’essence de la démarche, qu’en ayant vécu cette période. cela fait extrèmement mal de laisser partir ceux que l’on aime, mais cela n’a rien à voir avec la douleur de les voir se décomposer et souffrir corps et âme...