• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Roland Verhille

sur 2008, cuisante revanche de 1983 pour un PS sans projet et une France sans idéal


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Roland Verhille Roland Verhille 17 mars 2008 12:31

Le perdu/gagné d’une cour de récréation est déplacé quand il s’agit du salut de la France, ou plutôt des Français, pertinemment mis en cause en fin d’analyse.

Et cuisante revanche, ce qui suggère un gagnant ? En réalité, les Français secouent le bateau d’un sens à l’autre jusqu’à ras bord depuis bien longtemps, peut être 1977 ou même avant. L’auteur relève pertinemment l’obstination des politiques dans leurs bla-bla-bla, les réformes aujourd’hui. Il voit juste en invoquant le désir de rupture des Français, car c’est cette volonté méprisée par les politiques qui explique la persistance de leurs votes erratiques mais significatifs. C’est ce qu’ils expriment inlassablement dans l’isoloir. Cette fois, ils constatent à juste titre que la promesse de rupture du candidat à la présidentielle n’était qu’un leurre, qu’ils ont voté pour un bateleur.

Mais l’auteur s’avance trop en attendant un vote salvateur en 2012 au profit d’un gauche qui retrouverait les « fondamentaux » (lesquels ?). Il semble croire que des politiques puissent vouloir bien gérer les affaires publiques, quand ils ne sont intéressés que par la conservation de leurs privilèges. Il n’y a pas de rupture à attendre d’eux là-dessus. Ils ont fait main basse sur le pays, ils s’accoquinent entre eux et avec tous ceux qui font de l’état le cheval de Troie de leurs intérêts. Ils grugent les Français au point de leur prendre deux jours sur trois du produit de leur travail, ce qui ne suffit pas encore à payer leurs factures.

En réalité, il n’y a que deux questions effrayantes. Combien de temps encore les Français resteront patients et sages, attendant un miracle ? Combien de temps pourra encore tenir le système politico social de la France avant de s’écrouler, comme cela s’est produit dans les pays de l’Est. L’immense responsabilité du Président, cela aura été de gâcher peut-être la dernière chance de redresser le pays sans faire trop de casse.

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès