Il me semble bien que le "marché" soit également responsable. Le marché, c’est aussi les sociétés de capitaux, pas seulement les producteurs de biens et de services, qui eux, n’ont effectivement rien à voir.
Les gros pourvoyeurs de titres de ces dernières années sont quand même des sociétés privées : Lehman Brothers, Wells Fargo, Bear Stearns, JP Morgan, Golman Sachs, Bank of America, Indymac, Countrywide, etc. Ces sociétés ont permis à des fonds d’investissement de placer leur $ avec un rendement d’autant plus attrayant que le risque était élevé. Il est possible que des liquidités FED aient été utilisées, mais je ne suis pas certain que c’était le but.
Le marché, c’est aussi les autorités de régulation. Comme par hasard, les créances titrisées réunies dans des CDO ne se négocient pas sur les places boursières, mais de gré à gré : les prix et les volumes ne sont pas diffusés. Les fonds se sont rendus compte du problème d’illiquidité lors des appels de marge.
Il est effrayant de voir un patron de FED comme Greenspan affirmer que "market flexibility and competition are the most reliable safegards against cumulative economic failure". Je tiens le pari que si la paye de ces gens était directement liée à la valeur de cet aphorisme, on l’entendrait moins souvent.
Si cet adage avait un fond de vérité, pourquoi n’en serait-il pas de même pour l’auto-organisation des sociétés et des personnes dans la société ?