... certains se demanderont encore le lien entre la laïcité et la séparation de l’âme et du corps. Par-delà le jeu de mot facile qui met en balance cette dernière avec la séparation de l’Église et de l’Etat, ...
J’ai sans doute lu trop vite, ou j’ai mal compris. Je pensais que vous qualifiez l’Eglise d’âme et l’Etat (donc la nation) de corps, ce dernier devant céder au premier en s’unissant à lui, la laïcité étant un obstacle à cette union. C’est ce qu’il me semblait que vous défendiez. (Et non, je n’ai pas été influencé par les commentaires précédents, puisqu’il n’y en avait aucun quand j’ai commencé à rédiger le mien.)
Mais imposer une vision non spirituelle est tout aussi liberticide, et est à mon sens une réelle violation des principes fondamentaux de la laïcité.
Nul n’impose de vision non-spirituelle. Le représentant de la nation française devrait simplement se garder de se commettre à prêcher au nom de l’Eglise que bien des Français rejettent, surtout après une séparation difficile un siècle auparavant. La laïcité demande justement que les défenseurs des valeurs spirituelles n’aient plus de pouvoir sur la nation dans l’ensemble, que chacun aille où sa conscience le porte.
Quand Nicolas Sarkozy dit : "l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent. La désaffection progressive des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres, n’ont pas rendu les Français plus heureux. C’est une évidence. Et puis je veux dire également que, s’il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses", il y a un glissement sémantique du manque d’espérance en général à la perte d’influence de l’Eglise... Rétablissons l’enseignement cutuel ancien pour retrouver l’espérance ? L’espérance ne passerait donc vraiment que par l’Eglise... ? Quand NS parle de convictions religieuses, la première question qui me vient à l’esprit, c’est : lesquelles ? car il y en a presque autant que de personnes. Et puis, comme d’habitude, tous les athées, les agnostiques et les indifférents ne sont vus que commes des sous-hommes comparativement aux gens qui espèrent (poussons des soupirs d’extase, mes frères)... Ceux qui n’ont pas de convictions, qui doutent, qui cherchent, qui sont-ils pour oser exiger que les croyants n’imposent pas leur vue sublime à tous ? Voilà le discours de fond.
Bref, on comprend vite que ce discours spirituel n’est que la cheval de Troie d’une vision ancienne, vaticane, qui personnellement me donne envie de vomir.
Alors quand le président se met à défendre la vision d’une religion contre les autres et contre les agnostiques et les athées, alors oui, il sort de la réserve que la laïcité demande. Mais enfin, si on veut rétablir la querelle des croyances, alors continuons sur ce chemin. Après tout, Jésus a bien dit qu’il apportait le glaive et non la paix.
26/04 20:59 - romu
Etant un des premier lecteur d’agoravox Je fus surpris d apprendre que le eric roux qui (...)
20/03 16:17 - Eric Roux
De qui et de quoi parlez-vous ? Il semblerait qu’à force d’être obsédé par un seul (...)
20/03 15:14 - roger gonnet
Je suis bien d’accord : la formation "religieuse" de la secte scientologue à (...)
20/03 15:00 - roger gonnet
Il est bien gentil, Monsieur Roux, mais il omet de signaler son appartenance à l’un des (...)
18/03 09:59 - daniel C
Voici donc une approche très cartésienne, factuelle, oserais-je dire, et scientifique du (...)
17/03 23:29 - Leila
La conclusion de cet article : « Refuser à un homme public le droit de s’exprimer sur une (...)
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