Vous avez tout à fait raison. L’envoi de nourriture est un cadeau empoisonné qui parfois va même finir de plomber l’agriculture locale.
C’est tout con, tu as un paysan qui pratique des prix élevés certes mais qui produit. Ils sont trop peu nombreux comme lui c’est pour cela que les prix sont élevés.
La tu envois des sac de riz. Cool ! Tu nourris la population locale ce qui était le but. Cela part d’un bon sentiment. Mais le paysan qui vendait sa production ne la vend plus ou plus au même prix. Il cesse alors de produire. L’année suivante, la situation a empirée. Pour peu que la météo soit meilleure, personne ne le remarquera mais petit à petit on détruit l’agriculture de ces pays.
Je ne parles meme pas des réseaux d’eaux et autres infrastructures largement subventionnées. Le mode d’emploi est :
- On file un prêt (sans intérêts ou meme on file la thune sans remboursements) au dictateur du coin. Ce dictateur garde un pourcentage du prêt pour lui et ses amis.
- Le prêt est assorti à la construction de l’infrastructure par une boite préalablement choisie (genre Bouygues, ...). Mais quand même le dictateur pourra retoucher un petit pourcentage à ce moment la car il a tenu ses engagements.
- L’action de la boite choisie monte en bourse. Tous ceux qui ont bénéficiés du délit d’initiés sont contents.
- On arrive d’europe avec le matos pour construire le truc. On arrive avec plein d’employés. On recrute sur place le strict nécéssaire. Les flics, les douaniers et les fonctionnaires locaux touchent un peu de thune pour leur bienveillance.
- Le projet est terminé et livré. On fait un bel apéro avec le dictateur.
- Personne en affrique ne sait maintenir l’infrastructure livrée. On va donc facturer un prix fort pour assurer la maintenance. Eventuellement on a un ou deux ans couverts par le financement initial mais après il faudra payer.
- Que le prêt ait été remboursé ou non, les frais de maintenance payent l’investissement.
- Quelques années plus tard, à la faveur d’une guerre que l’on aura nous meme financés, l’infrastructure est bouzillée.
- On recommence le processus.
Effectivement il vaudrait mieux ne rien faire. Les Chinois s’en sont sortis sans nous et bien sortis. Il faut rappeler que dans les années 70 il y avait encore des FAMINES en chine. Aujourd’hui quelles que soient les conditions de travail et de vie des ouvriers chinois il n’y a plus de famines. Et les gens sont passés au dessus du seuil de pauvreté par dizaines de millions. Je ne parle même pas des 200 millions de chinois qui ont maintenant un niveau de vie "à l’occidentale". Cela ne doit pas occulter le milliard qui en est très loin mais il y a seulement trente ans cela aurait semblé impensable.
Ce que les Chinois ont fait par eux mêmes, aucun programme de développement n’a jamais réussi à le faire.
Comme dit le proverbe : Ne donne pas un poisson à un homme affamé, aprends lui à pécher.