@ Sysiphe ...
je plaide coupable. Entre 75 et 85, durant mon enfance et mon adolescence, je n’ai pensé quà ma pomme, qu’à mon profit, qu’à mon individualisme. A 10 ans j’ai voté pour le fric. En 80 j’ai voté pour Reagan à 13 ans. L’année d’avant j’avais porté Thatcher au pouvoir en Angleterre. J’ai combattu la gauche, voté VGE en 81. Ah oui, j’oubliais, en 69, à deux ans j’avais manifesté pour Pompidou !
Je suis un pleutre, un lâche, une de ces petites lopettes qui suivent les nobles guerriers qui ont offerts leur vie pour la paix universelle et l’amour infini en 68. A peine avaient-ils obtenu quelques avancées que du haut de mes quelques années de salaud, j’ai tout foutu par terre ...
Je continue ou vous sentez déjà le rouge monter à votre noble front ?
Mai 68 m’interesse, vraiment. Autant pas ses aspirations, ses rèves, sa générosité, que par son coté parfois dilettante, son amateurisme, son coté irréaliste. Vos propos sont l’exemple type de ce que je ne veux plus avoir à entendre. Marre de m’entendre faire la morale à longueur de colonne par des gens qui - alors qu’ils exercent les responsabilités - en rejettent les echecs, les erreurs, les fautes sur leurs ainés ou leurs puinés. Marre de l’arrogance. Marre de la condescendance. Avec vos petits jeux, vous continuez à faire votre petite guerre contre vos adversaires d’hier et vous osez nous demander de faire comme si 40 ans n’avaient pas passé ?
Depuis 68, les choses ont changé. Crise économique, chômage de masse, capitalisme financier sauvage, effondrement des idéologies communistes, ravages du SIDA. On vit dans un environnement plus difficile au quotidien. On fait avec. On se bat, avec nos methodes et nos armes. Alors, les donneurs de leçons rances ...
Manuel "puiné" Atréide