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Commentaire de Marc Bruxman

sur La Chine et le yuan


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Marc Bruxman 19 mars 2008 21:26

Clarifier ce sujet sur le fond demande plus qu’un bref échange. A mon avis, la crise actuelle est celle d’une mondialisation. L’occident n’avait pas vraiment besoin des sweatshops. Ils reviennent à peine moins cher que les usines automatisées qu’on a démontées en Occident. Ca arrangeait juste certains occidentaux. Je pense faire un prochain article là-dessus.

C’est malheureusement en partie faux. Oui on peut faire des usines automatisées efficaces ici. Mais j’ai un jour vu une usine qui fabriquait des cartes mères. Une usine commme on ne croit pas en voir. Avec au millieu des machines encore de nombreuses taches manuelles. A la demande de pourquoi l’usine avait l’air complétement archaique, l’ingénieur a répondu que l’humain coute moins cher à reconfigurer que les machines (je cite quasi verbatim pour ceux que ma phrase choquerait). Avec un cycle produit de 6 mois, les humains mal payés mettaient quelques heures à apprendre la nouvelle position de chaque composant. Reprogrammer les robots aurait été bcp plus complexe, long et couteux.

L’autre problème c’est ce que les financiers appellent le CAPEX (l’investissement en capital) soit la dépense en capital nécéssaire pour créer une usine automatisée. Elle est énorme. Donc même si après l’OPEX (les coûts d’exploitation) est inférieur que pour l’usine "sweatshop", cette derniére sera préférée car le risque est plus limité et qu’il faudra souvent 10 ans pour rentabiliser la différence. Sauf qu’en 10 ans, il y a des chances que votre produit soit obsoléte et qu’il faille recommencer.

L’autre problème c’est l’écologie et la on est bien d’accord que cela nous concerne directement. Et bien aussi choquant à dire, on a besoin de faire effectuer une partie de notre sale boulot la bas. Et ca nous arrange grandement que les riviéres soient polluées la bas et non ici. La encore, produire propre coute dans le meilleur des cas très cher et dans le pire n’est pas totalement possible. Est ce dégeulasse ? Complétement et dans les deux sens du terme. Mais on est maintenant dépendent d’un certain mode de vie et des dégats collatéraux qui vont avec. La situation ne s’améliore que trop lentement même si il semble que les pouvoirs publics chinois commencent à comprendre que la pollution coute au final très cher. Si ils commencent à agir sur les dégats les plus inadmissibles, il reste encore un grand bout de chemin à faire.

 


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