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Commentaire de skirlet

sur Entre deux voies, il faut choisir la pire !


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skirlet 19 mars 2008 23:51

"Je vois que mes commentaires suscitent beaucoup de passion chez certains(es), toujours les mêmes qui avancent les mêmes arguments."

Aîe, encore de la psychanalyse smiley Ben, vous aussi avancez les mêmes arguments, n’est-ce pas ? smiley

"si on a le choix d’une langue commune cela signifie qu’il y en aura donc plusieurs en circulation"

Et si on n’a pas de choix, ça s’appelle une dictature. C’est vous qui prônez la démocratie, n’est-ce pas ? D’ailleurs, il y en a déjà plusieurs dans la circulation.

"Pour résumer en allant vite, je crois que vous avez un énorme problème psychologique avec l’anglais, et cela dégénère en croyance à un énorme complot international dirigé par les anglophones pour écraser tous les autres qui auraient des velléités de relever la tête."

Laissez la psychologie et le psychanalyse aux spécialistes. Quand on essaie de "briller" dans le domaine qui n’est pas le sien, on frise (et non seulement) le ridicule. Le seul problème avec l’anglais, c’est le fait qu’une langue nationale dominante est une injustice, et si à la place de l’anglais était une autre langue, le problème serait le même.

Quant au complot, personne n’en a parlé. Essayez de lire et de comprendre les propos de l’interlocuteur, sauf si vous déformez intentionnellement ses propos. Il n’y a pas de complot, mais il y a une réelle volonté d’imposer l’anglais.

"Enseigner l’anglais au monde peut être presque considéré comme une extension de la tâche qui s’imposait à l’Amérique lorsqu’il s’agissait d’imposer l’anglais comme langue nationale commune à sa propre population d’immigrants."

(rapport du British Council 1960-1961)

"L’anglais doit devenir la langue dominante remplaçant les autres langues et leurs visions du monde : chronologiquement, la langue maternelle sera étudiée la première, mais l’anglais est la langue qui par la vertu de son emploi et de ses fonctions deviendra la langue fondamentale."

(rapport du BC 1961)

"Il y a un élément de commercialité dissimulé dans chaque professeur, livre, revue, film, programme télévisé, de langue anglaise envoyés au delà des mers. Si alors nous sommes en train de tirer un avantage politique, commercial et culturel de l’usage mondial de l’anglais, que faisons-nous pour maintenir cette position ?"

(rapport du British Council 1968-1969)

"Le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord, mais la langue anglaise. Le défi que nous affrontons, c’est de l’exploiter à fond."

(rapport du British Council 1987-1988)

"Le 20 février 1997, Madeleine Allbright, alors secrétaire d’État du président Bill Clinton, déclarait : « L’un des objectifs majeurs de notre gouvernement est de s’assurer que les intérêts économiques des États-Unis pourront être étendus à l’échelle planétaire. » La conseillère du président George W. Bush pour les Affaires étrangères, Condoleezza Rice, affirmait en 2002 : « Le reste du monde trouvera avantage à ce que les États-Unis défendent leurs propres intérêts, car les valeurs américaines sont universelles. » Mais les valeurs américaines universelles passent par l’objectif de la mondialisation anglo-saxonne, c’est-à-dire l’américanisation et l’anglicisation. Évidemment, les partisans de l’impérialisme anglais sont généralement des anglophones de naissance ou d’adoption. Aux États-Unis, ses partisans les plus extrémistes prônent une langue et une culture unique parce que les Anglo-Saxons seraient le peuple choisi par Dieu pour coloniser l’Amérique du Nord et mener le monde vers la liberté. C’est la théorie du « choix divin » des WASP (White Anglo-Saxon Protestants), dont le président George W. Bush est le plus prestigieux porte-parole."

"Il est dans l’intérêt général des États-Unis d’encourager le développement d’un monde dans lequel les fossés séparant les nations sont comblées par des intérêts partagés. Et il est dans les intérêts économiques et politiques des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais ; que s’il s’oriente vers des normes communes en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si des valeurs communes sont édifiées, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent."

(David Rothkopf, 1997)

Il y a tout plein d’autres exemples, mais je ne vais pas occuper trop de place. Ceux qui veulent réfléchir et non répéter des clichés se renseigneront. Juste une petite citation :

" Mr Brown believes teaching English will quickly become one of Britain’s biggest exports. It could add a staggering £50 billion a year to the UK economy by 2010."

"Oui, le vivre ensemble implique de se plier à la majorité."

Encore une fois : quelle majorité ? Les 4,8% de natifs anglophones ? Non, vivre ensemble n’implique pas de se plier à la majorité. Premièrement, la majorité change assez souvent d’avis, et celui qui veut toujours être dans le vent a l’ambition d’une feuille morte. Deuxièmement, les avancées de l’humanité ne tiennent pas à la majorité ; elles viennent des courants initialement minoritaires. Des mauvaises choses aussi, hélas - les coups d’Etat se font par de petites groupuscules, et un ministre suffit pour coller l’anglais aux enfants sans rien demander. Troisièmement, y a-t-il eu un vote mondial pour le choix d’une langue commune ? Que nenni. Il y a plus de locuteurs du chinois que de l’anglais, il monte comme langue étudiée, et de plus en plus souvent on voit des remarques "langue pas vraiment difficile" smiley

Et s’il fallait choisir une langue mondiale, il faudrait d’abord définir les critères de ce choix. Pourquoi l’anglais ? Votre Davis Crystal préféré disait lui-même : "Une langue gagne le statut de langue internationale pour une raison principale : la puissance politique de ceux qui la parlent […]."

"English as a global language" (1997)

Donc, votre vibrant plaidoyer sur "vivre ensemble" n’est rien d’autre que l’aplatissement devant les puissants. Ma foi, la comparaison avec le ver n’est pas la bonne, certains s’écrasent tous seuls smiley

Quant à vos remarques habituelles sur les sectes et les gourous, ce sont des arguments de bas étage. T’es pas d’accord avec la majorité (en l’occurrence avec vous), alors t’es sectaire, va vivre sur une île, de préférence déserte... Ca me rappelle plutôt des méthodes dictatoriales, quand on envoyait dans les camps les "dissidents".

"Quant à l’esperanto, il y a des choses en linguistique que vous n’avez pas bien assimilées et je vous invite à le faire."

Tiens, c’est vous qui commencez avec l’espéranto ? smiley En plus, maintenant vous devenez l’expert de la linguistique. Soit, dites-moi ces choses smiley

"Le monde a un peu changé depuis Zamenhof, des progrès ont été faits concernant l’étude des langues."

Quels progrès ? L’informatique ? Soit, mais quel rapport avec Zamenhof ?

"Il serait grand temps d’en prendre conscience et ne pas radoter les mêmes rengaines à l’infini."

Parce qu’il faut radoter "english über alles" ? Est-ce vraiment mieux ?..  smiley


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