Avec l’avènement du réseau mondial, nous avons un peu, tel Faust, vendu notre âme au diable. Nous sommes un peu comme Adam et Eve, croquant la pomme de la connaissance, se rendant brusquement compte que l’on est tous nus devant l’immensité de la Toile. Notre nom peut être utilisé, sali, abusé sans que l’on puisse y faire quoi que ce soit. En tant qu’écrivain, vous bénéficiez d’une certaine notoriété. Il est courant qu’un esprit mercantile trouve une idée pour en tirer profit en monnaie sonnante et trébuchante. Il y a pourtant l’autre coté de la médaille : l’accès à la gigantesque masse d’information, donc à la connaissance, pour qui sait ouvrir l’œil. Le genre humain en a toujours rêvé, et le voila, l’enfer cybernétique, la tour de Babel où personne n’y comprend grand chose.
En tant que créateur vous devriez pourtant être comme un poisson dans l’eau dans cette jungle. Je suis sûr que vous ne manquez pas d’idée pour tirer vous-même profit de votre notoriété.Si vous voulez l’accroitre, mettez vos livres en ligne, à l’instar du collectif Wu Ming, publiez sous Copyleft, virez votre agent, négociez vous-même avec les sites pornos, peut-être qu’ils vous commandent un article :) Vous arriverez peut-être à en relever un peu le niveau, ce qui serait carrément une tâche d’utilité publique. Si vous êtes vraiment bon, des millions de gens liront vos écrits, et du coup des millions seront prêts à faire un geste de reconnaissance pour une agréable lecture.
En résumé, cessez de vous plaindre de votre notoriété et trouvez un moyen pour en profiter plutôt. A l’œuvre, l’artiste !