Salut mon Bernard,
Ton article est intéressant et présente un début d’analyse malheureusement pas assez argumenté pour être réellement convainquant.
A mon humble avis, la complexité des mécanismes économiques, notamment en raison des interpénétrations, ne permet à personne – même aux meilleurs économistes – de dire à quelle sauce nous serons mangés. Ce qui est sûr, c’est que les puissants ont suffisamment d’argent aux îles Caïmans pour passer ce cap difficile.
Ne t’inquiète pas pour la Chine, elle va bien pour le moment. Il faut voir leur organisation et leur solidarité face aux événements climatiques difficiles. Tu sais pourquoi j’en parle.
La solidarité, c’est ce qu’il nous manque, or c’est un facteur à mesurer face aux difficultés. Aurons-nous autant de solidarité que nos aînés de 29 ? Il y a d’un côté les chiffres, de l’autre la réaction face aux chiffres et la corrélation n’est pas forcément équilibrée.
Ce qui est certain, c’est que dans le passé (voir Braudel et Labrousse), la France a toujours su affronter les crises que les autres pays occidentaux, grâce à la structure de son économie, de sa société et de sa géographie. Ainsi, même lors des plus graves crises qui ont secoué la France moderne et contemporaine, les Français ne se sont pas expatriés en masse, contrairement aux Anglais, Italiens, Irlandais et autres Espagnols… L’attachement des Français à la terre de France nous a d’ailleurs coûté l’Amérique pour la raison évoquée plus haut. Mais la structure économique et sociale de la France a perdu progressivement de sa singularité pour épouser les normes anglo-saxonnes, à quelques exceptions près. Aujourd’hui, 1 Français sur 2 se dit prêt à aller travailler à l’Etranger. C’est un signe qu’il faut prendre en compte.
Je demeure confiant en l’avenir de la France parce que c’est un pays qui a de très nombreux atouts.
Bien à toi mon ami.