@ bibopelula
Je répond avec retard à votre critique de la "petite fable", n’en ayant pas eu le temps auparavant.
Les sous-entendus que vous lui prêtez sont exagérés d’une part, et d’autre part, nous ne nous plaçons pas sur le même plan.
Cette petite histoire était une illustration de la façon dont un paysan africain aurait pu comprendre le phénomène à son niveau, avec sa rationalité limitée.. Vous vous placez, par contre au niveau de l’analyse du fonctionnement global du phénomène, point sur lequel je ne vous contredirai pas.
L’impôt, bien évidemment dérisoire pour la métropole, moins pour l’administration coloniale locale pour laquelle le pouvoir entral était parfois chiche de financement, ne l’était pas pour le paysan car, même si le phénomène de l’impôt ne représentait pas une nouveauté, la rationalité du contrôle par une administration moderne devait lui rendre plus difficile d’échapper à ce type de prélèvements.
L’économie des possessions françaises en Afrique était équilibrée globalement dans le cadre de l’Empire, ce qui explique les mises en place de monoculture et de spécialisation des territoires mais, hélas ! ce qui pouvait fonctionner plus ou moins dans un cadre aussi vaste, se révèla une catastrophe lorsque les pays devenus indépendants durent organiser leur économie sur un plan maintenant national et plus réduit.
Certains se retrouvèrent ainsi dépendant quasiment des cours fluctuants d’une seule matière première et parfois n’ont toujours pas diversifié à ce jour leur sources de revenus..
Voici le sous entendu de cette petite fable, assez naïve, je vous l’accorde, ainsi que l’on se représente souvent (et à tort) les représentations d’un paysan..
gAZi bORAt