Rien ni personne ne l’empêche de se suicider. C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait. Pourquoi charger la société de la décision de sa mort ? Vous êtes bien bonne.
Il est très dangereux de généraliser l’euthanasie, de la légaliser. Les petits vieux sont parfois un peu gâteux. On peut leur faitre prendre du lexomil et leur faire oublier ce qu’ils ont dit la veille. On peut les influencer par l’affection apparente. On peut loucher sur l’héritage etc. Leur pauvre corps ne leur appartient plus vraiment, tout abîmé qu’il est, entre les mains du personnel soignant, entre les murs d’asiles publics. Laissons-leur ce qui leur reste, à ces vieux : la décision uniquement individuelle en ce qui concerne le coup de ciseau de la dernière heure. Vous seriez surprise de constater que la vie, ils s’y accrochent.
Que les personnes privées qui veulent se débarrasser d’un papy encombrant fassent leur coup en douce, et que ça explose dans les chroniques de fait-divers, de temps à autre, c’est inévitable. On ne va pas leur faciliter la tâche, nous, la société, quand même.
Que se passe-t-il en fait ? L’euthanasie consiste à réclamer à la science et à la technologie les moyens de mourir. Ce n’est pas la finalité de la science ni de la technologie. Désolée, aucune société,surtout une qui se targue tant d’humanisme, ne peut le permettre. C’est l’homme la richesse, non ? Par contre, je fais confiance au médecin de famille pour soulager la douleur physique au maximum, quitte à abréger parfois la fin d’une vie douloureuse. Nous, ça ne nous regarde pas.
Si l’auteur s’occupait plus de ses affaires privées, qu’on souhaite secrètes par considération pour elle, ça lui éviterait de trop se pencher sur les affaires privées des autres qu’elle voudrait tant nous coller sur le dos à grands coups de clairon mobilisateurs (vous les gays... etc.).