Bonsoir Funram,
J’avoue ne pas avoir cliqué sur le lien en question vu que je n’ai aucune illusion sur une amélioration de l’état mental de l’individu, que j’ai tellement mieux à faire, qu’il existe tant de gens infiniment plus intéressants, d’ailleurs espérantistes ou non.
Quoi qu’il en soit, pour me la boucler, il lui faudra trouver un autre siège que la connerie, sur laquelle il trône majestueusement, d’autant plus que je me suis maintenant libéré de quelques occupations pesantes. Je suis donc de ce fait plus disponible pour des recherches qui me tiennent à coeur.
La question que vous posez est assez complexe du fait que la Francophonie repose essentiellement sur des États, donc des moyens financiers procurés par les contribuables. Hier au soir, je suis tombé sur une citation du maréchal Lyautey qui définissait ainsi une langue : "Une langue, c’est un dialecte qui possède une armée, une marine et une aviation." !!!
L’espéranto, lui, repose presque entièrement sur le bénévolat, des cotisations, des associations très diverses. Il n’y a pas d’impôts, il n’existe pas une autorité reconnue de tous les locuteurs et comparable à ce qui existe pour des États ou certaines religions.
Ce que vous suggérez pourrait ressembler, d’une certaine façon, à la Civito ("La Cité espérantienne" http://www.esperantio.net/  ; ), mais il faut reconnaître que peu d’espérantophones la considèrent avec sérieux
Je vois mal, aussi, un mouvement de diaspora comparable à ce qui a conduit à la création d’Israël (Zamenhof avait milité pour le sionisme quand il était étudiant, puis il s’en était détourné). Et je ne vois guère d’espérantistes idéalistes au point de fonder quelque chose comme un État avec des armes, par la violence et la terreur.
Je ne me suis jamais vraiment penché sur cette question mais j’avoue que je vois mal comment un tel projet pourrait aboutir. Bien que moi-même très engagé pour l’espéranto, je ne suis pas certain que l’idée fascinerait à ce point les espérantistes et je n’en connais guère qui recherchent une nouvelle autorité. Ça mériterait sans doute réflexion.
Pour ce qui est d’une culture espérantophone, elle existe, même si elle ne jouit pas d’une reconnaissance générale. L’espéranto est tout de même reconnu au sein du PEN-Club International. Sa vocation est plutôt de transmettre les valeurs culturelles que de s’ajouter aux autres. Une culture se forme avec le temps. 120 ans, ça commence déjà à compter. La culture de l’espéranto a puisé ses racines sous toutes les latitudes et longitudes.
Pour moi, je crois qu’il faut plutôt miser sur la valeur propédeutique de la langue, comme enseignement préparatoire, comme le font le britanniques : http://www.springboard2languages.org/home.htm
Mais je crois qu’il y a autant d’avis sur cette question que d’espérantistes 