Votre article est passionnant et plein de "bon sens" (une denrée qui se fait rare.) Effectivement, le temps passé à absorber son repas, mais aussi le plaisir de découvrir le goût des aliments sont les deux piliers de la lutte contre l’obésité. Ne disait-on pas "un moine joufflu", consommateur par nécessité et un "fin gourmet", consommateur par plaisir ?
Les défauts que l’on inculque aux enfants (aliments hors des repas, plateau devant la télé) déconnectent l’intellect de ceux-ci de leur corps et leur font prendre les pires habitudes qui soient : le repas est devenu un acte banalisé, et de très complexes mécanismes de rétro-contrôles hormonaux régulant la faim et la sasiété sont dérèglés dès le plus jeune âge. De plus, le cerveau goûte l’émission de télé alors qu’il devrait entièrement être disponible pour le repas.
Je ne suis pas sûr que la "mal-bouffe" soit entièrement imputable à des produits de mauvaise qualité, ou, du moins, qu’ils soient les seuls responsables : l’atmosphère du repas, le temps passé à table, voire à la cuisine (quand les repas sont encore préparés à la maison) comptent peut-être autant que la qualité du produit. Et la foutue télé n’a pas sa place dans cette cuisine : c’est une machine à fabriquer en série des anorexiques ou des obèses.