@ GRL :
- Si je vous comprends bien vous me demandez si le complexe militaro-industriel peut pour engranger des bénéfices déclencher des conflits et si une politique d’armement ne porte pas en elle les germes de la guerre. La guerre se nourrirait d’elle-même en quelque sorte ? Je vous répondrai bien non et qu’il y bien d’autres raison qui enclenchent les conflits : expensionisme pour des ressources, mauvaise répartition des richesses, idéologies, etc... Toutefois l’exemple américain de l’après guerre froide tant à prouver que votre question est bonne et qu’on peut aussi répondre oui à juste titre. L’Europe n’est pourtant pas identique aux Etats-Unis. Les budgets défense des différentes nations ne sont pas les premiers postes de dépense de nos états fort heureusement.
- Pour ce qui est d’un engagement mondial en Israël, je n’en vois pas trop les raisons sauf à imaginer une nouvelle ligue de pays arabes pour soutenir les palestiniens, mais j’ai peut-être tort. Pour l’Iran, je voyais des raisons, mais elles fondent comme neige au soleil : le NIE 2007 désarme les raisons d’une attaque de l’intérieur du système US, les déboires en Irak et la priorité donné à l’utilisation des forces de l’OTAN sur le théâtre de l’Afghanistan, ainsi que la crise économique aux USA limittent les risque de l’ouverture d’un nouveau front... mais avec des fous tous est possible.
@ Mandrier :
La problèmatique des règles d’engagement sur le terrain et de la bêtise des technocrates n’est pas propre à une défense européenne, déjà avec un commandement Franco-Français l’armée a à en souffrir. Quant à demander à un général américain ce n’est sûrement pas le but, car il s’agit de s’en passer. Je ne défend pas non plus la privatisation de certains moyens de la défense. La guerre fait partie des missions régaliennes de l’Etat dont il ne doit pas se séparer. On s’est déjà brûlé les doigts sur des secteurs moins critique soumis à déréglementation. Je suis d’accord avec vous sur le manque d’investissement initiaux, et le départ volontaire ou non des américains ne fera qu’accentuer le besoin de financement.
@Internaute
Votre vision est intéressante, toutefois c’est une remise en cause de la construction européenne... un vaste article en perspective. Les faits sont têtus, compte tenu de l’intégration économique, de la suppression des frontières internes à l’Europe et du coût de la défense, l’intérêt de la France rencontre celui de ses partenaires. Encore une fois on peut le remettre en cause, mais ce n’était pas l’objet de l’article. De plus la sanctuarisation de notre pays par l’arme nucléraire me semble inapproprié à deux titres : celui d’un riposte proportionnelle, car qu’aurait-on pu faire l’Angletterre aux Malouines avec seulement des bombes atomiques, et parce qu’on ne sait pas si un jour on ne trouvera pas un moyen de se protéger facilement d’une bombe.
De façon général au sujet de ceux qui réagissent pour savoir qui est notre ennemi, le problème est que justement nous ne le savons pas. Notre défense est une assurance. Vous avez beau très bien conduire, quelqu’un peut un jour entrer en collision avec vous. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, combien y-a-t-il eu de conflit armé dans le monde ? De plus, qu’on le veuille ou non les frontières de l’Europe commencent à toucher des zones qui ne sont pas stables. Certes l’Europe est pour l’instant à l’abri, mais pour combien de temps. Un citoyen romain au coeur de l’empire devait se sentir loin des conflits. Les villes romaines étaient ouvertes, sans rempart. Elles ne craignaient rien... et pourant...