Bonjour Paul
Excellent papier. Tu n’exagères pas en ce qui concerne les projets de l’OCDE, hélas !.Il y a une logique et une continuité dans le discours de cette institution...
Je vais fatiguer à force de répéter les mêmes choses :
-L’école républicaine mise en bière :
"...Depuis une vingtaine d’années, une double rupture s’est produite dans le regard porté sur l’éducation. S’agissant des missions, les conceptions libérales ont mis davantage l’accent sur la constitution d’un « capital humain » très directement lié aux avantages futurs attendus sur le marché du travail, les savoirs et l’innovation étant considérés comme les moteurs de la compétitivité. Parallèlement, la priorité donnée à cette fonction économique a conduit à changer les méthodes visant à « mesurer » la qualité et l’efficacité de l’enseignement.
Les organismes internationaux, et plus particulièrement l’OCDE, se sont intéressés aux acquis des élèves plutôt qu’à la façon dont l’égalité des chances était respectée. Progressivement, les indicateurs de performance, les tableaux de comparaison entre établissements, entre régions ou entre Etats, les tests standardisés deviendront en effet une sorte de boîte à outils pour évaluer la qualité des systèmes éducatifs. Ce qui revient à importer les méthodes de gestion des entreprises et à réduire la fonction de l’école à une production de compétences soumise aux critères de rationalité et d’efficacité. Le Royaume-Uni en constitue un exemple caricatural..."
-Comme si l’école était une entreprise
-l’Europe libérale aux commandes de l’école,
-La strategie de Lisbonne (Objet application/pdf)
- Le nouvel esprit du capitalisme dans l’éducation ?
-Fonction publique(_111_4.pdf )
-Ecole ,néolibéralisme et décervelage
"Le puissant lobby constitué par une quarantaine des plus importants dirigeants de l’industrie européenne a d’abord prôné « une rénovation accélérée du système d’enseignement et des programmes » ]au nom de « la modernité » en déplorant « une faible influence de l’industrie sur les programmes enseignés » ]. Puis les enseignants ont été stigmatisés pour « une compréhension insuffisante de l’environnement économique, des affaires, de la notion de profit, et des besoins de l’industrie » ]. La mission de l’éducation est passée du développement de la culture à la fourniture d’une main d’œuvre adaptée aux besoins précis des employeurs, « des travailleurs capables de s’adapter aux changements permanents et de relever les nouveaux défis » ...
"Dans une optique libérale, c’est l’acte éducatif lui-même qui tend à devenir problématique.. La prétention d’enseigner quelque chose à quelqu’un...est, par définition, toujours suspecte. Il est en effet plus facile d’y voir une manière déguisée d’imposer à autrui ce qui ne constitue qu’une opinion privée, en droit toujours déconstructible.."(Michéa)
Il semble que la pensée libérale ait besoin de "sujets" à la pensée peu construite, sans principes assurés, moyennement cultivée, relativiste en tous points , sans résistance critique,donc perméable aux séductions du marché, à ses dogmes et à ses effets dans la réalité et dans la pensée...