Tristan,
Votre commentaire, qui se veut "collectiviser" des pratiques sociales est assez instructif d’une approche qui me paraît stérile et surtout tend à accepter l’inacceptable pour les citoyens, en tentant de le passer dans un moule qui serait "général".
Il peut apparaître satisfaisant à des moralistes abscons de prendre ainsi les problèmes que cet article expose.
Ceci dit, ce n’est pas la société qui oblige par exemple un groupe ou une personne à accomplir des faits portant atteinte à l’intérêt public collectif, surtout si ces personnes, par exemple, des élus ou des dirigeants de sociétés ou de pays, ont de très confortables revenus assurés.
Votre position abstraite consiste en filigrane à justifier par exemple l’esprit de lucre, la corruption, la concussion, les atteintes aux libertés et aux droits...par une cause qui serait en quelque sorte inné à...la société et partagée par tous !!!
Si tel était le cas, nous serions tous dans une situation de mise en cause permanente de l’intérêt collectif, donc de conflit entre tous et de chacun contre chacun. Vous savez bien que telle n’est pas la réalité.
Il existe une majorité écrasante de gens honnêtes, qui essaient de vivre en société et de faire en sorte, au quotidien, que celle-ci soit plus "collective", plus fraternelle, plus humaine, plus conviviale.
Il existe aussi une minorité de gens qui méprisent l’intérêt public collectif, violent les lois garantissant le bien public, s’emparent de l’argent public à leur profit privé et agissent de manière malhonnête en ne pensant qu’à eux, quitte à recevoir le boomerang de leurs actes ensuite.
C’est ainsi pour l’heure et aucune attitude n’est innée par essence.
C’est notre conscience de nous-mêmes et des autres, de notre place et de notre rôle dans la société, nos conceptions de celle-ci et notre compréhension de ses intérêts communs, qui génèrent notre comportement social, à titre individuel.
Il n’y a ni automatisme, ni obligation, ni généralisation.
Chacun est libre de choisir sa voie en la matière.
Quant à ceux qui choisissent d’attaquer par leurs actes privés à des fins strictement personnels l’intérêt public, ils reçoivent de tous temps et toujours la sanction que leurs actes génère inévitablement.
La vie sociale peut avoir donc ses tolérances et ses limites de tolérance. A les dépasser contre l’intérêt collectif, on génère forcément une réaction inverse car la collectivité défend légitimemnt ses intérêts aussi contre les prédateurs égotistes et égoistes. Dans toute société, par nécessité vitale.
Bien cordialement,