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Commentaire de ZEN

sur La casse du Service public d'Éducation est bien programmée depuis 1996 par l'OCDE


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ZEN ZEN 28 mars 2008 17:12

Privatisation de l’éducation : une tendance lourde , dans le cadre de la libéralisation des services,qui gagne l’Europe, le Royaume-Uni étant en pointe :

"...Cette tendance à la privatisation de l’éducation se fonde, dans la théorie économique actuellement dominante –l’économie néo-classique–, sur l’idée que l’éducation serait un bien privé et devrait être pris en charge par les individus. Rappelons que l’ambition des néo-classiques est de comprendre les faits socio-économiques à partir des comportements maximisateurs de l’homo oeconomicus. Cœur de ce paradigme, la théorie de l’équilibre général des marchés a pour but de déterminer la façon dont peuvent être coordonnés les choix, supposés libres, rationnels et mus par l’intérêt personnel, de très nombreux agents effectuant des échanges. Contrairement aux biens produits par le marché, à usage privatif et dont les échanges sont médiatisés par des prix, un certain nombre de biens, appelés biens publics, présentent la spécificité de faire l’objet d’une consommation collective. Par nature, ils ne peuvent être produits ni alloués par des marchés. Leur production doit être confiée à l’État. La connaissance entre dans cette catégorie. L’éducation est plutôt considérée comme générant des externalités positives pour la collectivité. Le concept d’externalité désigne une interdépendance directe entre agents sans compensation monétaire par des prix de marché. Dans le cas d’externalités, la théorie néo-classique accepte l’intervention de l’État pour des raisons similaires à celles avancées pour les biens publics : assimilables à des biens sans prix (ou à prix nul), et donc abondants, les externalités provoquent un excès de demande et une insuffisance de l’offre, appelant une prise en charge par l’État, puisque les ajustements par les prix ne fonctionnent plus. Malgré cette tolérance théorique de l’intervention publique, la plupart des économistes néo-classiques se prononcent en général, de manière tout à fait idéologique, en faveur de l’éducation privée. Milton Friedman (prix Nobel 1976) ouvrit la voie, en soutenant que l’intervention de l’État au-delà des services éducatifs spontanément offerts par le marché « n’est pas nécessaire ».

5. Diffusée à partir des années 1960 par l’économiste néo-classique Gary Becker(prix Nobel 1992), la théorie du capital humain est une analyse micro-économique du comportement de formation. Elle considère l’éducation comme un investissement en un capital particulier, indissociable de l’individu qui choisit de se former, par un calcul des revenus que cette formation lui apportera dans le futur grâce à l’augmentation de la productivité de son travail. Cette théorie est très criticable...."


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