Cher(e) Gül,
Je vois que la sagesse nous rapproche, bien évidemment que je suis comme vous partisan d’une solution diplomatique, ou du moins pacifique concernant l’Iran. Je pense d’ailleurs que cette solutions est en marche, voyez le sommet arabe et les réactions significatives des durs de durs.
Concernant la peur que vous mentionnez, bien sûr aussi qu’elle n’est pas bonne conseillère mais elle oblige aussi à la vigilance et c’est peut-être cette vigilance qui a fait que des pays ce soit inquiétés des risques potentiels que faisait courir l’Iran au reste du monde pour agir avant qu’il ne soit trop tard au point que la seule solution soit militaire.
Quant à la peur, entretenue ou pas par la presse israélienne, elle a, là aussi, fonction de maintenir une vigilance de la population surtout après l’attentat de la yéchiva de Jérusalem. Il faut aussi comprendre une population qui vit dans l’angoisse de l’attentat depuis bientôt 60 ans, qui subit journellement des tirs de roquettes dans le sud du pays. Les jeunes là-bas ont envie de vivre comme tous les jeunes des pays en paix et Tel-Aviv est depuis peu devenu le nouvel Ibiza ou l’on vient faire la fête pour oublier ses peurs et ses angoisses. Cela aussi le gouvernement doit gérer.
Il faut être allé là-bas pour comprendre les paradoxes et les contradictions d’un peuple qui de rien avec des gens qui sortaient des camps nazi on construit en moins de 60 ans un pays qui annonce un taux de croissance de 5% et un chômage de 6.5% dans une économie de guerre imposée par ses voisins. Tout ça bien sûr sans pétrole et avec un minimum d’eau.
Si cela vous intéresse il faut lire le livre de Frédéric Encel "Géopolitique du Sionisme" qui couvre l’histoire du sionisme de ses origines jusqu’en 2006.
Cordialement.