« il y a énormément à dire sur un sujet trop peu abordé par les politiques dont les enjeux sont majeurs ! »
« le faible coût du transport routier est générateur de délocalisation »
Le vrai pilier de la mondialisation, c’est le dumping des coûts indirects de transport.
« les frais de santé liés aux accidents induits par la présence des poids lourds, les frais de santé occasionnés par la pollution des poids lourds, les nuisances sonores occasionnées par les »trains« de camions »
Il existe une méthode officielle d’évaluation de ces coûts indirects. Elle a d’abord été publiée par le ministère de l’équipement sous le nom de « circulaire Idrac » puis réactualisée en « directive de Robien » après parution du rapport Boiteux.
« taxes pour les dégats occasionnés sur les structures de chaussée, sur routes et autoroutes (pour info le passage d’un poids lourd engendre 1 million de fois plus de dégradation sur la chaussée qu’un véhicule léger, si les routes coutent aussi cher à construire c’est parcequ’elles sont dimensionnées pour les camions, à la fois en matière de résistance mécanique mais aussi pour le nombre de véhicules à écouler) »
Une théorie communément admise évalue la dégradation à la puissance quatrième de la charge à l’essieu. C’est ainsi qu’est fixée la taxe à l’essieu. Par contre, la variabilité des péages d’autoroutes n’est que de 1 à 3. On peut donc légitimement considérer que les automobilistes payent les autoroutes pour les poids-lourds.
Il y a par contre un point dont tu ne parles pas et qui me semble central, c’est le droit du travail. Aujourd’hui, un train français est conduit par un conducteur français avec des horaires français. Par contre, dans beaucoup de cas, un routier en France n’est pas européen et ses horaires ne sont pas contrôlés. Cela me fait dire que favoriser le lobby routier a été une démarche électoraliste à courte vue : on croyait faire plaisir aux routiers français, mais à l’arrivée ils seront tous indonésiens, comme les marins.