SNCF : le coup commercial des billets à 5 euros
Hier 21 septembre 2006, la SNCF a mis en vente 50 000 billets de TGV à 5 euros. Bien que la vente ne commence qu’à midi, le site de vente en ligne voyages-sncf était inaccessible dès 10 heures du matin. Le site étant en temps normal déjà régulièrement indisponible, c’était attendu. Pour obtenir un de ces billets, il ne restait donc plus qu’à faire la longue queue à un guichet. 45 minutes plus tard les 50 000 billets étaient vendus, laissant un certain nombre de mécontents dans les files d’attente. Quel est le brillant de cette opération ? Bonne pour ceux qui ont eu des billets, mauvaise pour ceux qui ont dû attendre une heure pour rien avec intervention de la police dans certains cas. Pour ce qui est de l’image commerciale, la SNCF a montré son incapacité à accueillir cet afflux de clients qu’elle a elle-même déclenché. Par contre la rapidité de vente montre bien à ceux qui pensent que le train est un moyen de transport du passé que celui-ci intéresse une bonne partie de la population, pour peu qu’il soit performant (train à grande vitesse) et à prix raisonnable. Pourquoi le train est-il si cher lorsqu’on va se renseigner à un guichet ?
On touche au problème délicat de la jungle des tarifs SNCF. Il faut savoir qu’il existe plusieurs centaines de tarifs différents. D’après la SNCF, 75% des passagers voyagent à tarif réduit (la réduction pouvant atteindre 75%). Les guichetiers ne maîtrisent absolument pas cette complexité et sont généralement bien incapables de conseiller un client pour obtenir le meilleur prix. Il faut savoir, par exemple, que sur certains tarifs les places en première classe sont moins chères que les secondes (et les guichetiers ne peuvent avoir sur le même écran les tarifs de seconde et de première classe...). D’autres tarifs voient leurs prix évoluer (aussi bien à la hausse qu’à la baisse) avec la vitesse de remplissage du train spécifié. Enfin, une foule de tarifs spéciaux est quasiment inconnue des guichetiers (il faut, par exemple, bien du courage pour obtenir le tarif spécial Festival de la BD d’Angoulême...). Cette complexité entraîne deux autres désagréments.
Le premier est qu’il est nécessaire d’avoir un système informatique complexe et fortement dimensionné pour supporter la charge. Cette complexité entraîne inévitablement de nombreux bugs qui défraient régulièrement la chronique. Le coût de tout cela est très important (coût informatique + coût des paralysies partielles ou totales du système).
Le second est qu’il faut environ dix minutes pour obtenir un billet au guichet, ce qui peut paraître peu pour quelqu’un qui n’est pas un habitué de la SNCF, mais qui est en réalité beaucoup compte tenu de l’encombrement des guichets dans les grandes gares (dix minutes multipliées par le nombre de personnes qui vous précédent dans la queue). Et donc un coût important de personnel et d’équipement en guichet (personnel qui, de plus, est en nombre insuffisant).
A cela s’ajoute pour le client prenant occasionnellement le train le désagréable sentiment de se faire « avoir », lorsqu’il voit le prix de son billet varier dans de fortes proportions ou qu’il voit son voisin payer 75% de moins que lui.
Une autre source de coût important est le remplissage des wagons de première classe. Ceux-ci restent quasi vides (sauf pour les trains complets en seconde). Autrement dit, ce sont les passagers de seconde classe qui paient le transport des premières.
Une autre source de coût importante est la construction et l’entretien du réseau ferré. Il faut voir que la SNCF est un des rares transporteurs à devoir payer son réseau. Ni les automobilistes, ni les constructeurs automobiles, ni les transporteurs ne paient les routes. Les péages autoroutiers restent symboliques pour les camions (compte tenu de la dégradation apportée à la voie). Les aéroports sont payés en grande partie par l’Etat et par les collectivités locales, de même que les transports urbains en site propre (métro, tramway). Cela pose un problème de distorsion de concurrence alors qu’il serait souhaitable d’encourager le transport de marchandises par le rail plutôt que par camion.
Si l’on veut rendre le train plus attractif, et cela est nécessaire pour des questions de pollution et d’économies d’énergie, il faut que la SNCF simplifie sa politique tarifaire en proposant un juste prix pour la prestation proposée, plutôt que de lancer des opérations commerciales bancales. Enfin il est nécessaire d’avoir un rééquilibrage des aides publiques vers le rail. En 25 ans, il s’est construit environ 1500 km de voies rapides pour TGV, alors qu’en même temps il se construisait environ 300 km par an d’autoroutes.
42 réactions à cet article
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Pour info, il me semble que la SNCF a relevé le nombre de billet de 50 000 à 200 000, j’ai entendu ça aux infos sur la 2.
Ceci dit il est vrai que pour avoir un bon plan au niveau d’un billet de train vous devez vous y prendre largement à l’avance.
Enfin pour les première ce sont essentiellement des agents SNCF(cadre ou tecniciens supérieurs) qui les occupent car eux ne payent que la reservation dans les TGV, et au maximum 10% du prix du billet sur les grandes lignes et 25% sur les TER.
Pour les agents « normaux » ils oyagent en seconde avec les même avantages.
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Quelques points intéressants dans cet article un peu disparate, où certains sujets ne sont qu’effleurés. Le sujet principal est la tarification voyageurs, mais on y aborde aussi la tarification des infrastructures, le transport de marchandises et la construction de lignes à grande vitesse.
Il est difficile d’aborder ces sujets sans mentionner les directives européennes.
Celles-ci prévoient la nationalisation des infrastructures, mais pas leur tarification. Elles partaient de l’idée fausse que celle-ci n’avait au fond pas d’importance, car l’essentiel était d’obtenir des gains de productivité par la mise en concurrence des entreprises ferroviaires. Le résultat est qu’elles varient en Europe de 1 à 10.
Pour le transport de marchandises, le « marché » est maintenant libéralisé, c’est à dire que toute entreprise qui le souhaite peut transporter des marchandises par le rail. Dans le même temps, obligation a été faite à la SNCF d’équilibrer ses comptes par activité. Le résultat est que le trafic a baissé de 20%, et diminue actuellement au rythme de 7% par an.
Enfin, s’il est vrai qu’un rééquilibrage intermodal s’imposerait pour les coûts de fonctionnement, il n’y a pas urgence pour la construction de nouvelles lignes à grande vitesse. Le pays est déjà assez correctement équipé, et l’on peut être sceptique sur l’intérêt de la ligne Dijon-Mulhouse qui vient d’être mise en chantier.
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Le Fret SNCF se casse la gueule depuis 30 ans, alors accuser la libéralisation, c’est du Forrest tout craché.
Anecdote que je tiens de premier main : un directeur d’usine téléphone à Gallois pour lui demander où se trouve le train qu’il attend. C’est un client important, qui justement utilise beaucoup le train et peu les camions. Gallois se renseigne. Une heure après il téléphone pour donner la réponse : le train est à tel endroit, il arrive. Pas de bol, c’était faux. Le train était sous les fenètres du patron, il attendait depuis 3 jours que la SNCF l’emmene chez le fournisseur !
Autre exemple de gestion SNCF, version « ressource humaine » : le nouveau directeur général de la SNCF c’est justement le gars qui a « fait ses preuves » au fret en ... ne le redressant pas !
Depuis la libéralisation, le fret redemarre très fort en Allemagne...
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Je suis fier d’avoir une touche personnelle reconnue.
Pour le fret, c’est vrai qu’il se casse doucement la gueule depuis 70 ans, mais l’accélération depuis 3 ans est vraiment spectaculaire.
Ce n’est pas directement lié à la libéralisation. Ca vient plutôt indirectement de l’obligation faite à la SNCF d’équilibrer ses comptes par activités. Le fret est structurellement déficitaire. On peut discuter pourquoi. Cela ne vient pas que de la SNCF. Elle arrive à faire marcher les TGV à peu près correctement. Elle en serait capable pour le fret. Mais ça ne l’intéresse pas trop car elle y perd des sous.
Le « plan fret » de la SNCF doit se discuter sous cet angle : on ne lui a pas demandé de relancer l’activité, mais d’équilibrer ses comptes. Si l’activité disparait, ce sera d’une certaine manière un succès. Il faut savoir ce que l’on veut.
Finalement c’est un peu tordu, mais c’est l’obligation de transparence des comptes par activité comme prélude à la libéralisation qui a achevé le fret SNCF. On verra bien si le « marché » si efficace arrive à le recréer.
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@Forest Ent : vivement ton sujet sur le ferroviaire, il y a énormément à dire sur un sujet trop peu abordé par les politiques dont les enjeux sont majeurs !
Un avis sur le transport de marchandises :
Bien que les grèves à répétition ou le manque d’optimisation du coût du transport à la SNCF soient sans doute un réel frein au dévelloppement du fret ferroviaire, il conviendrait de bien évaluer le véritable coût global (direct et indirect) du transport routier, et qu’on le fasse payer aux transporteurs, donc à ceux qui font transporter les marchandises, on pourra ensuite comparer avec le transport ferroviaire.
Ca concerne directement :
- arrêt de la détaxation sur les carburants
- taxes pour les dégats occasionnés sur les structures de chaussée, sur routes et autoroutes (pour info le passage d’un poids lourd engendre 1 million de fois plus de dégradation sur la chaussée qu’un véhicule léger, si les routes coutent aussi cher à construire c’est parcequ’elles sont dimensionnées pour les camions, à la fois en matière de résistance mécanique mais aussi pour le nombre de véhicules à écouler)Indirectement :
- les frais de santé liés aux accidents induits par la présence des poids lourds
- les frais de santé occasionnés par la pollution des poids lourds
- les nuisances sonores occasionnées par les « trains » de camions dans certaines zones par là même dévaloriséesPar ailleurs, le faible coût du transport routier à l’achat (et du transport en général dont le véritable coût est assumé par le contribuable par le biais d’exonération de taxes) est générateur de délocalisation. Quand le fabricant de Yahourts devra payer l’addition du transport à son juste prix, il n’enverra peut-être plus son lait de France en Pologne pour remplir des pôts en plastiques fabriqués en Italie etc etc...
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« il y a énormément à dire sur un sujet trop peu abordé par les politiques dont les enjeux sont majeurs ! » « le faible coût du transport routier est générateur de délocalisation »
Le vrai pilier de la mondialisation, c’est le dumping des coûts indirects de transport.
« les frais de santé liés aux accidents induits par la présence des poids lourds, les frais de santé occasionnés par la pollution des poids lourds, les nuisances sonores occasionnées par les »trains« de camions »
Il existe une méthode officielle d’évaluation de ces coûts indirects. Elle a d’abord été publiée par le ministère de l’équipement sous le nom de « circulaire Idrac » puis réactualisée en « directive de Robien » après parution du rapport Boiteux.
« taxes pour les dégats occasionnés sur les structures de chaussée, sur routes et autoroutes (pour info le passage d’un poids lourd engendre 1 million de fois plus de dégradation sur la chaussée qu’un véhicule léger, si les routes coutent aussi cher à construire c’est parcequ’elles sont dimensionnées pour les camions, à la fois en matière de résistance mécanique mais aussi pour le nombre de véhicules à écouler) »
Une théorie communément admise évalue la dégradation à la puissance quatrième de la charge à l’essieu. C’est ainsi qu’est fixée la taxe à l’essieu. Par contre, la variabilité des péages d’autoroutes n’est que de 1 à 3. On peut donc légitimement considérer que les automobilistes payent les autoroutes pour les poids-lourds.
Il y a par contre un point dont tu ne parles pas et qui me semble central, c’est le droit du travail. Aujourd’hui, un train français est conduit par un conducteur français avec des horaires français. Par contre, dans beaucoup de cas, un routier en France n’est pas européen et ses horaires ne sont pas contrôlés. Cela me fait dire que favoriser le lobby routier a été une démarche électoraliste à courte vue : on croyait faire plaisir aux routiers français, mais à l’arrivée ils seront tous indonésiens, comme les marins.
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Bonjour, Journaliste à L’Usine Nouvelle, je prépare un sujet sur l’avenir du fret ferroviaire (raisons des difficultés chroniques, enjeux, solutions possibles,...). Vous serait-il possible de me contacter pour évoquer ce sujet et développer les exemples que vous citez ? Merci d’avance.
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Bonjour, Journaliste à L’Usine Nouvelle, je prépare un sujet sur le fret SNCF pour comprendre quels sont les dysfonctionnments qui pénalisent cette activité et les solutions qui pourraient être apportées. Je souhaiterais évoquer avec vous ce sujet que vous semblez bien connaître. Merci de votre attention. Salutations
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Oui, et l’auteur passe un peu vite sur une autre source de cout : les greves a repetition e les avantages sociaux des employers (retraites, voyages a l’oeil, CE,.... ).
Vivement EasyTrain !
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Il faudra vraiment que l’on fasse un thread sur le ferroviaire un de ces jours. L’idée que la mise en concurrence des entreprises ferroviaires soit source d’améliorations significatives est une utopie. Privé ou public, c’est un monopole de fait.
Allez, je promets de m’y coller le jour où le gouvernement décidera de fusionner la SNCF et BNP/Paribas.
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Les Japonais ont le meilleur reseau ferré du monde et il est ouvert a la concurrence il me semble. SI vous faites un article sur la SNCF vous pouvez regarder de ce coté.
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En UK comme au Japon les trains ont été privatisés et depuis les accidents mortels se sont multipliés !Mais je pense que dans ton jet ou berline avec chauffeur tu t’en fous ...
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Le réseau japonais n’est pas « ouvert à la concurrence », car il n’y a en gros qu’une ligne nord-sud. Il vient par contre d’être privatisé. Il y a eu des accidents mortels dans la foulée, mais il est peut-être trop tôt pour conclure définitivement.
C’est un réseau à performances élevées, en particulier en termes de régularité, mais il en paye le prix : il coûte en moyenne deux fois plus cher que le réseau européen.
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Bonjour ,
Désolé une phrase met rester en travers de la gorge ... j ia encore du mal ..
« Une autre source de coût importante est la construction et l’entretien du réseau ferré. Il faut voir que la SNCF est un des rares transporteurs à devoir payer son réseau. Ni les automobilistes, ni les constructeurs automobiles, ni les transporteurs ne paient les routes. Les péages autoroutiers restent symboliques pour les camions (compte tenu de la dégradation apportée à la voie). Les aéroports sont payés en grande partie par l’Etat et par les collectivités locales, de même que les transports urbains en site propre (métro, tramway). »
Pour information nous payons tous les voies férrées (merci les impôts !!) et les camions paient des charges sociales qui sont reversé a l état .. certaines sont venu déjà comblé les déficits abissaux de fer-routage et autre...
Car il ne faut pas se lheurrer, la sncf est aussi une belle usine à gaz qui a besoin de sous... car sa gestion est chaotique. Ainsi l’ouverture à la concurence sur le transport commercial c’etait ouvert sur une grève de la sncf .. et le premier train commercial d’une autre société avait finalement été arrêté ! Et la branche sncf train de marchandise a un mauvaise réputation est pour cause, les livraisons de fruits et légumes qui pourrient pendant les grèves .. ou les pièces immobilisés pendant un certains temps alors que des besoins étaient pressant, n ont eu qu une réaction négative vis a vis de ces branches. ; il ne faut donc pas s’étonné de piètre résultat.
Donc il faut surtout déjà remettre de l ordre dan sla sncf simplifié la tarification . et encore plein d autre chose... pour que cette société roule normalement
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Le TGV c’est un truc de riches et de fonctionnaires. Pour la (mourrante) classe moyenne française : www.covoiturage.com !! c’est ca l’avenir.
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bof...quelque poncifs, beaucoup d’erreurs
je prend régulièrement mon billet, ça prend pas 10 minutes. plutôt 3.
Les wagons de première ne sont pas très remplis, certes, mais ils sont toujours abondamment occupés par des cheminots (ou leur famille). Suffit de voir le nombre de mains sérrées et de bises distribués par les contrôleurs aux voyageurs de première ! C’est d’ailleurs devenu pratiquement proverbial, puisqu’on dit « classe cheminot » pour la première classe.
De toute façon la différence de confort entre la première et la seconde est devenu négligeable.
La SNCF fait du bénéfice sur l’entretien des voies, car elle encaisse plus de RFF pour ça qu’elle ne lu ivers à titre de redevance d’usage. Ca fait hurler RFF, bien sur, mais cette brave caisse a été fermement priée de fermer sa gueule pour pas faire de peine à la SNCF.
Les aéroport sont financés par la taxe sur les aéroport. La TIPP et les vignettes rapportent beaucoup plus que ne coutent les routes. Par contre, que vous preniez le train ou pas, vous payez les voies et les trains...
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« La SNCF fait du bénéfice sur l’entretien des voies, car elle encaisse plus de RFF pour ça qu’elle ne lui verse à titre de redevance d’usage. »
Sophisme ! Elle ferait un bénéfice si elle percevait plus qu’elle ne dépensait à cette fin. Il n’en reste pas moins qu’elle paye des péages.
« La TIPP et les vignettes rapportent beaucoup plus que ne coutent les routes. »
Ca, c’est un sujet controversé sur lequel il n’y a jamais eu d’étude indépendante crédible. La principale difficulté de l’exercice est que les dépenses liées à la route sont noyées dans une foultitude de budgets.
Etat, régions, départements, municipalités, ...
Equipement, justice, intérieur, santé, ...
Juste pour donner une idée de la difficulté de l’exercice, comment isole t on les dépenses publiques liées à la construction de parkings dans le patrimoine immobilier de l’état dont on n’a pas d’inventaire ?
Mon opinion personnelle est que les dépenses liées aux routes sont généralement très sous-estimées, en particulier par le ministère de l’équipement.
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Article facile et niaiseux, remplis de poncifs et de fausses vérités faciles.
« Le site étant en temps normal déjà régulièrement indisponible, c’était attendu. »
Je suis désolé, je prends le train une à deux fois par mois, je réserve toujours par internet, je n’ai jamais eu de pbl d’accès.
éPour obtenir un de ces billets, il ne restait donc plus qu’à faire la longue queue à un guichet. 45 minutes plus tard les 50 000 billets étaient vendus, laissant un certain nombre de mécontents dans les files d’attente."
Et alors ? C’était un risque à prendre et à assumer, non ? Vous ne voudriez pas non plus qu’on vous l’envoie par recommandé chez vous pendant qu’on y est ?
« Pour ce qui est de l’image commerciale, la SNCF a montré son incapacité à accueillir cet afflux de clients qu’elle a elle-même déclenché. »
Parce que non seulement, la SNCF doit vous faire voyager pour quasi rien, mais en plus, il faudrait qu’elle triple ses capacités d’accueil pour répondre à votre demande dans des délais qui vous sont supportables ?
« Pourquoi le train est-il si cher lorsqu’on va se renseigner à un guichet ? » Question intéressanter qui aurait méritée d’être traitée, elle.
« Les guichetiers ne maîtrisent absolument pas cette complexité et sont généralement bien incapables de conseiller un client pour obtenir le meilleur prix. »
Vous n’êtes pas capables de vous renseigner ? faut-il donc toujours reposer sur les autres pour faire quelque chose ? Avec les tracts, les prospectus, la pub, vous ne pouvez pas étudier vous memes les modalités de votre voyage ?
« Il faut savoir, par exemple, que sur certains tarifs les places en première classe sont moins chères que les secondes »
A première vue, cela me parait débile mais vous pouvez illustrer votre propos par un exemple ?
« Le second est qu’il faut environ dix minutes pour obtenir un billet au guichet » C’est sur que si vous arrivez la bouche en coeur sans avoir rien préparé de votre trajet, cela va mettre du temps. Mais si vous étudiez un peu vatre affaire avant, vous pouvez avoir votre billet en deux minutes : gare de départ, gare d’arrivée, tarif, paiement et hop c’est fini. Bien sur si vous pensez que le guichetier est une assistante sociale qui doit penser votre voyage pour vous, je comprends que cela prenne 10 minutes.
« sentiment de se faire « avoir », lorsqu’il voit le prix de son billet varier dans de fortes proportions ou qu’il voit son voisin payer 75% de moins que lui. » Si cela correspond à deux situations différentes, je ne vois pas ou est le problème. Si j’ai 5 enfants et que j’ai 50% de réduction sur un billet acheté en avance, c’est mon problème et pas celui du célibataire qui prend un billet au dernier moment et qui paie plein tarif.
« Une autre source de coût important est le remplissage des wagons de première classe. Ceux-ci restent quasi vides (sauf pour les trains complets en seconde). Autrement dit, ce sont les passagers de seconde classe qui paient le transport des premières. » Remarque à nouveau complètement stupide puisque le cout d’un transport ne s’apprécie pas par rapport à un voyage donné, mais par rapport à une fréquentation globale sur une longue période. Les voyages d’affaires Marseille Paris sont bourrés en 1ère classe et la seconde classe est moitié vide (prenez le train de 5h30 du matin !). Ensuite, il serait bcp plus cher de mettre des wagons de premières en phase avec le taux de remplissage : la composition des train est figée tout simplement car on ne peut pas rajouter tel ou tel wagon selon le moment ou le lieu. Enfin, le calm de la première classe est aussi lié au fait qu’il y a moins de monde donc si vous etes pret à payer le prix, tant mieux pour vous. Sinon, ne vous plaignez pas et acceptez le fait que d’autres préfèrent payer pour être au calme.
« Cela pose un problème de distorsion de concurrence alors qu’il serait souhaitable d’encourager le transport de marchandises par le rail plutôt que par camion » Remarque naïve qui pose un problème qui se pose depuis 30 ans sans qu’on ait trouvé de solutions praticables. Le transport par rail ne résoud rien ou si peu. C’est une fausse solution. La mobilité et souplesse des camions est pour l’instant irremplaçable. Le train ne peut prendre le relais que pour des prestations très spécifiques.
« Si l’on veut rendre le train plus attractif, et cela est nécessaire pour des questions de pollution et d’économies d’énergie »
Cela fera rire les écolos qui dénoncent l’électricité de source nucléaire.
IP
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C’est sans doute à cause de cette opération commerciale que hier j’ai pas pu changer mon billet de train pour en prendre un autre plus tôt : dommage !
Sinon, l’impression que j’ai de cet article c’est que les tarifs de la SNCF c’est comme l’impôt sur le revenu mais en pire : y a que la moitié de la population qui paie, mais cette fois, c’est la moitié la plus pauvre !
J’espère que les informations contenues dans cet article sont vérifiées (surtout sur le remplissage des places en première) sinon je serai dégouté pour rien de ne pas pouvoir voyager en 1ère.
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La SNCF va de plus s’adapter au marketing des compagnies low-cost.
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la première n’est pas vide....elle est blindée.
employés de la sncf, fonctionnaires en déplacement ( dans le privé faudra bientot être pdg pour pouvoir la prendre), bénéficiaires de réductions en tous genres
le célibataire moyen lui navigue en seconde et paye la fête en première
comme même la seconde en plein tarif est inacessible, notre bon petit cadre stressé achète un prems et prie pour ne pas rater son train auquel cas il perdra les euros investis en totalité.
j’oubliais que notre petit cadre stressé avait déjà largement payé une partie de son billet avec ses impôts ou prélévement sociaux
enfin la France est un beau pays que j’aime
oui oui commercialement cette opération vaudrait à n’importe quel directeur commercial d’être viré, by the way...
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notre bon petit cadre stressé
En général les voyages proofessionnels sont payés par l’entreprise du moins jusqu’à maintenant.
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@Forest : il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voire, n’est-ce pas ?!
Comme ca on avoue quand meme que le fret se casse la gueule (he oui parce que c’est tellement evident que le nier enleve toute credibilite) mais de la a aborder les VRAIES raisons, il ne faut pas charrier, il y a des limites a l’honnetete intelectuelle !!!
Donc si le fret se casse la gueule, c’est UNIQUEMENT du a la concurrence de la route qui ne paye pas assez son infrastructure (ce qui est vrai au demeurant), a ce ’plan’ qui sous-entendrait que le management de la SNCF se tirerait volontairement une balle dans le pied en fermant activite sur activite (la, c’est grotesque).
Et puis on passe sous silence les greves a repetition, les wagons perdus et/ou egares et/ou en retard. On devient subitement sourd quand le DG de la CMA/CGM s’allie avec un concurrent (comment, mais je croyais que le fret par rail etait moribond, il y a donc des suicidaires pour s’y lancer ?!) et se plaint que 15% au moins de ses wagons n’arrivent pas l’heure.
Et svp, vous aurez la decence de ne pas nier l’evidence avec le fils d’un cheminot qui a justement passe sa carriere dans le fret (representation sur le sillon Espagne-Allemagne) et qui a pris sa retraite en envoyant au diable les quelques centaines voire milliers de ses abrutis de collegues syndicalistes tractionnaires et des triages, suffisemment stupides pour saborder leur propre navire.
Vive Connex, Rail4Chem et a quand EasyTrain ?
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@ Stephane
« il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, n’est-ce pas ? »
Moi aussi, j’aime bien discuter avec vous.
« Comme ca on avoue quand meme que le fret se casse la gueule mais de la a aborder les VRAIES raisons, il ne faut pas charrier. » « Ce ’plan’ qui sous-entendrait que le management de la SNCF se tirerait volontairement une balle dans le pied en fermant activite sur activite (la, c’est grotesque) »
Je crains que vos informations ne datent un peu. Depuis 70 ans, le fret se casse doucement la gueule. Mais depuis 3 ans, c’est l’apocalypse. Au rythme actuel, il n’y en a plus dans 10 ans. Il y a bel et bien eu un changement de rythme, dont votre père cheminot n’a pu avoir connaissance. C’est volontaire. Cela s’appelle le « plan Veyron ». Il n’y a rien de grotesque à cela. Il a été demandé à la SNCF, en bon établissement à but commercial, de rentabiliser ses activités. Elle a donc arrêté de vendre à perte, ce qui était le cas de la majorité du fret. Par exemple, le transport de grumes était vendu à la moitié de son prix de revient. Après la tempête de 1999, l’état avait voulu faire un geste pour les forêts, mais ça avait toujours été dumpé. Aujourd’hui, les maires râlent en disant que les camions de grumes vont défoncer leurs routes. Il va bien falloir qu’ils s’y fassent.
Tout finit par passer. Vous pouvez abandonner le couplet « feignants de syndicalistes du fret de la SNCF ». Le fret SNCF est mort, comme le Sernam est mort en son temps. Reste à voir si d’autres feront mieux dans les mêmes conditions.
« si le fret se casse la gueule, c’est UNIQUEMENT du a la concurrence de la route qui ne paye pas assez son infrastructure »
Séparons les sujets. Le fret se casse la gueule pour deux raisons :
- le transport de pondéreux est en chute libre, la France n’ayant presque plus d’industrie lourde et/ou primaire,
- le reste du transport va sur la route.Pourquoi la route ?
« les greves a repetition, les wagons perdus et/ou egares et/ou en retard, ..., 15% au moins de ses wagons n’arrivent pas l’heure »
Il y a bien sûr des causes internes telles que vous les citez, mais il ne faut pas les surestimer.
Dans les pays où le fret marche bien, il transporte surtout des pondéreux. Par exemple les chemins de fer US qui marchent bien transportent 40% de charbon, ce pays ayant peu de centrales nucléaires. Le charbon n’est pas pressé. Par définition, le chemin de fer est un transport de masse, pas souple, pas maniable.
Il y a aussi des questions d’équilibre intermodal déjà citées : coûts de main d’oeuvre, d’énergie, d’infrastructure, externalités, ...
Les cheminots sont capables de faire fonctionner correctement un service quand il le faut, mais soyons clairs, le fret, en France, tout le monde s’en tape. Quand un TER est en retard, c’est la levée de boucliers, mais on n’a jamais vu un député venir plaider pour une ligne fret.
« il y a donc des suicidaires pour s’y lancer ? ... Vive Connex, Rail4Chem et a quand EasyTrain ? »
Voui, voui, vive qui vous voulez. Je vous tiens ici publiquement tous les paris que vous voulez. Par rapport à une base 100 en 2000, je vous parie que le fret sera en 2010 en dessous de 50, tous opérateurs confondus.
Nota bene : je ne me moque pas. Je connais bien le sujet et j’ai vraiment plaisir à en discuter avec vous.
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Bonjour, Journaliste à l’Usine Nouvelle je prépare un article sur l’avenir du fret ferroviaire (les raisons des difficultés, les enjeux, les handicaps chroniques, les solutions possibles,...). Vous serait-il possible d’entrer en contact avec moi pour évoquer ce sujet ? Merci d’avance.
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Quelques précisions. Des faits pour contrebalancer les envolées lyriques de certains.
Je fais un aller/retour en TGV une fois par semaine, pas par choix bien entendu. Je suis titulaire d’un abonnement que je paie, moyennant quoi, j’ai droit à une réduction de 50 % sur le prix de mon billet. Les titulaires d’abonnement me semblent effectivement nombreux : il suffit de regarder les cartes d’abonnement tendues au contrôleur.
J’achète le plus souvent mon billet via le site voyages-sncf.com : l’ergonomie n’est pas des meilleures, mais elle s’améliore et je n’ai jamais eu de problème d’accès. Et puis j’affectionne tout particulièrement l’envoi des billets gratuitement ou l’impression en ligne !
Les premières classes ne sont ni vides ni « blindées ». Elles sont remplies dans la même proportion que les secondes. Quant à savoir, si les voyageurs de première sont des fonctionnaires ou des cheminots, l’honnêteté me pousse à vous dire que je ne leur ai jamais demandé.
Pour les contempteurs de fonctionnaires de tout poil : devenez fonctionnaire !!! Eprouvez vous aussi le plaisir d’être nommé à 500 km (ou plus si affinité) de votre femme et de vos enfants. Je sais : il n’y a pas que les fonctionnaires. On discute parfois dans le train entre déracinés.
Je ne voudrais pas donner dans le pathos... Mais je ne peux m’empêcher (je devrais pourtant) de vous signaler toutes les familles en pleurs sur les quais lors du départ du TGV du soir.
ps. j’ai râté la promotion bien sûr ;)
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OUI un coup commercial des billets à 5 euros, qui a couté 67 euros d’amende à un étudiant chinois de l’UIT de Menton ( 06 ).
Ce jour là à NICE, un étudiant chinois de 21 ans, se rendait de NICE à MENTON en train, pour rejoindre son UIT.
Ne pouvant pas prendre un ticket normal comme d’habitude, vu l’immense queue pour des billets à 5 euros, il s’est rendu au distributeur automatique de la billeterie de NICE GARE. Le billet NICE - MENTON est de 2 euros 10 centimes. La billetreie n’a accepté que 2 euros et n’a délivré que pour NICE - MENTON ( Carnolés ), station 1 km avant.
Pressé, il a pris ce billet et son train. Il est descendu comme d’habitude à MENTON.
Le contrôle de la Gare de MENTON a vérifié son billet et lui a dressé un PV de 67 euros « pour fraude et voyage sans billet ». La raison, au lieu de descendre à Carnolés, il a fait 1 km de plus. Soit 10 centimes d’euros.
Ce chinois qui parlait un franaçis correct mais pas trés précis a été conduit comme un malpropre et un voleur au poste de police des trains.
Comme, il n’avait pas sur lui les 67 euros de PV, il a été gardé par la Police des trains.
Il a fallut l’intervention de son UIT qui a avisé les médias. « NICE MATIN » Journal de la Cote d’Azur à consacré sa première page sur cette affaire et la seconde page entière intérieure pour elaté les faits dans son intégralité.
La population mentonnaise a été outrée aunsi que les elus.
le Contrôleur pour 10 centimes selon la SNCF a fait son travail. Elle a réprimé les fraudeurs et sanctionné le voleur de cerises ".
Alors que ce même jour, elle offrait à plus de 50.000 personnes des billets à 5 euros sur tous les trains et kilométrage illimité.
N’ y a t’il pas quelque chose qui cloche.
Ce n’est pas un clandestin. il a des papiers en règle. Il a donné son nom ses papiers et sa destination universitaire. « La Femme Contrôleur » la condamné comme un malfrat et un passager sans billet. « La SNCF n’a pas fait et n’a pas à faire des cadeau ». ( Ce qu’à dit un reprenstant de cette Grande Société ) Il a du payer l’amende sous peine de poursuites judicaires.
Ce qui est vrai, pendant plusieurs jours aprés, on a, n’a parlé dans NICE MATIN. la Ville et la population mentonnaise lui on payé l’amende et lui ont offert pour plusieurs mois son abonnement train. Pour se payer ses études, il travaille dans le vieux Nice dans une pizzeria à la cuisine pour 500 euros par mois. C’est la vérité vrai.
Que pouvez-vous dire de cela. Ce n’est pas un blague.
Alors que tous les jours sur la ligne TER CANNES- NICE, il y a des bandes de jeunes dévouyés qui voyagent gratuitement, qui agressent les passagers et que les controleurs se font tout petit et disparaissent.
Il était seul, chinois et innocent.
Voleur pour 10 centimes et 1.000 mètres. Quelle image donne t’on de la France.
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Cela démontre une fois de plus toute l’ absurdité du monde dans lequel nous vivons , et prouve encore une fois qu’ un beau chapeau de controleur ne garantit ce qu ’il recouvre .
Rocla
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Moui... article un peu excessif. Je voyage a minima chaque semaine par la SNCF. J’achète toujours mes billets en ligne ; le site a quelques erreurs sporatiques, je dirais au pifomètre une fois tous les 3 mois... c’est supportable. TGV toujours à l’heure (trop, j’arrive osuvent après eux )
Par contre, je comprends mal l’archarnement anti-guichetiers. J’y suis très, très régulièrement, quasi à chaque voyage car je suis toujours en retard. On m’échange systématiquement le billet alors même que je n’y ai aucun droit ; les guichetiers m’ont toujours très bien renseigné, ce qui va du « tiens, c’est moins cher en 1ere » (pure invention de la part de l’auteur, j’ai souvent eu la proposition) à « je crois que sur cette ligne je pourrais vous trouver un direct ». La plupart du temps, les trajets sont mieux construits que le site qui ne prévoit pas très intelligemment les changements en métro parisien ou ignore les trajets directs/de nuit. Au point que je vais voir un guichetier, dorénavant, pour mes déplacements qui sortent de l’ordinaire.
Alors certes, cela dépend des gares, et dans les petites gares de campagne j’ai parfois eu du mal à demander un service pointu. Mais honnêtement, la plupart du temps, ça va. Le service n’est pas toujours parfait, on pourrait chicaner sur tous les petits détails énervants. Moi aussi, je paie ma salade de pates à 10 euros au bar ; moi aussi, j’ai passé 6 heures dans un tgv sans information pour cause de manif/panne/autre. Il y aurait beaucoup à faire en gestion de crise. Mais je crois qu’en réalité, les usagers du TGV sont hautement privilégiés ; ceux qui peuvent vraiment se plaindre, ce sont les usagers des RERS / Transiliens /... qui prennent chaque jour des voitures bondées ou en retard.
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La néo-SNCF, c’est pas le présentoir à Da Vinci Code ?
C’est bien l’affichiste boudhiste ? les fauteuils hallucinants qui volent ? la courbe spatio-temporelle, les repères qui spiralent mauve ? les (très massives) series zen ?
SNCF : La communication par le train ?
La relaxation par la sussure... Oh et je m’en voudrais d’oublier les tankers de billets (de banque) balancés dans « l’affichage citoyen » pour nous éduquer à ne pas oublier de s’éclater pendre le train pour Londres... depuis presque dix ans maintenant, tous supports, non stop. Multimédia, de RTL jusqu’aux cartons de soirée au Palace... Ce n’est plus de la réclame, c’est du détournement de fond ; et ça n’a rien d’un Slogan du Parti (gratuit, à l’époque)(euh, moyennant quelques ’datchas&privilèges nécessaires’ aux ’créatifs’ de l’ère, bien sûr.)
Moche, ce nouveau logo. « en phase »... chère la phase.., et bien sûr, éphémère la phase. Ce n’est pas une dépense idiote, c’est une prise d’abonnement. Mafieu ? A l’heure de l’Age de l’Information, qui gouverne les envies actuelles, et a déjà révolutionné jusqu’à l’armée soi-même, je crois que la SNCF, une fois débarrassé de toutes ces vièlleries là (le matériel)(et donc les infrastructures), refourguées pour le franc symbolique à ...j’devine un coup... si c’est pas Vivendi alors ce sera Suez, à moinsse que l’Electronique Serge Dasault ne se dévoue, ou alors Orange Linking Systems Europe, à voire, donc une fois bien ’modernisée’ comme on disait dans le bassin houiller il y a 25 ans, la SNCF, nous fera une bonne agence de communication... Un chouette ’guichet de réservation’ comme pour les places de concerts... où l’on va souriant un brin nostalgique des congés payés, des Gauloises à 1 franc (le paquet, pas la cigarette) et des vaches à cornes dans les champs, et où parmis fées, anges laïcs, pieds nippons et vrais fûts de mitraillettes, s’esprimant dans l’espace client paysagé en écoute, tu mets huit patates en dépot le 1er janvier pour pouvoir acheter des (néo) billets toute l’année si l’on veux. L’année suivante c’est dix boules à déposer sauf si tu reconduit celui de l’année écoulée, c’est la réservation-revolving, vous aurez un Blondel pour mégaphoner que c’est un progrès, voire pour les plus gaulistes, un « acquis socio ». La foire aux billets à cinq euros, c’est pour ne pas être en retard sur Carrefour ni Auchan ; montrer que les méthodes technico-chamanes rêgnent, sur les ventes et les esprits (« des fois, y’a de la tune à se faire chez SNCF »), ne pas être en reste, ne pas avoir l’air en retard sur le très sourcilleux Pouvoir, de l’Age de l’Information, que la SNCF ’débarrassée de toutes ces vielleries là’, et bien ça peut être valable... C’est en court, on y est.
Y’a du linéaire, c’est sûr. Pensez ’Da Vinci Code’. La rencontre du socialisme réel et du capitaliste ’intérêt commun’.
A par ça j’l’aime bien ma SNCF moi, j’suis chiraquien, comme tout l’monde. Il faut à la fois assurer un minimum ’citoyen et syndical présent’ (moi j’appelle ça ’national’), et encourager les inégalités marchandes, imprévisibles.
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Pani pwowlèm
ayant acheté un billet récemment ça n’ a duré que quelques heures , le monsieur derrière l’ hygiaphone me dit ,vous voulez un billet pour où ? j’ ai dit un billet pous Caen ,y répond j’ vous demande par pour quand mais pour où,légèrement agacé , un peu sourd j’ y dis pour Troyes ,là y commence à rosir et me dit :Monsieur nous allons procéder par ordre , d’ abord vous allez me dire ou voulez aller et ensuite pour quand ok ?, ok j’ y réponds ayant moi aussi des connaîssances en anglais , je prends ma réspiration et je dis ,ben donnez moi un billet pour Caen par hasard à ce moment là je l’ ai fixé dans les yeux ,j’ ai eu l’ impression de voir mon cocker noir et blanc ,malheureux à tendance maniaco-dépressive ses yeux implorants un petite compréhension de ma part ,charitable ,n’ aimant affecter péniblement de chagrin mes semblables ,je lui indique que si c’ est possible ,oui oui , j’ étais à la SNCF , si c’ est possible ,en passant par Sète .Vous allez pas me croire , en deux temps trois mouvements j’ avais mon billet deux heures plus tard ,c’ est en revenant à la maison que je me suis souvenu que ma femme m’ avait envoyé chercher un pain de beurre et une belle tête de laitue . Pour pas qu’ elle ne pense que je suis gagné par une maladie quelquonque ,j’ ai jeté mes billets dans la première poubelle rencontrée .
Rocla ,la vie duraille
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Voici quelques réponses à vos commentaires :
1/ Ceux qui doutent que les prix en première classe puissent être moins chers qu’en seconde peuvent le vérifier. A l’instant un Paris-Nice en prems le 24/11/06 a 9H34, prix en première 45 euros, prix en seconds 58. La raison en est simple les premières sont généralement vides.
2/ Ceux qui ne se sont jamais aperçu des hoquets fréquents de voyage-sncf.com, peuvent tenter de réserver un billet pour le 10/12/2006 (les billets sont mis en vente 3 mois à l’avance donc cela devrait marcher...)
3/ Concernant le financement des routes par la vignette qui est collectée par les départements et la TIPP qui est collecté par l’état, c’est oublié que les routes sont également financées par les communes et les régions, donc celui qui n’a pas de voiture paie tout de même les routes.
4/ Sur le délai de 10 minutes pour prendre un billet au guichet, il s’agit d’un délai moyen d’un quidam moyen. Si l’on connaît exactement l’horaire du train, sa date et que l’on n’a pas d’impératif sur les prix, cela va effectivement plus vite. Cependant les guichets de vente servent également aux renseignements. Et la SNCF compte tenu de la complexité de sa tarification ne peut distribuer des documents avec les horaires et les prix des TGV. Un client au guichet demandera donc le prix de plusieurs trains éventuellement dans les deux classes. Ce qui fait bien 3 minutes pour chaque train.
5/ Enfin sur le fond je voulais dire qu’entre 5 euros (billet vendu à perte donc payé par les autres clients) et 110 euros (pour lequel il n’y a pas suffisamment de client), il doit être possible de trouver un prix plus en rapport avec les coûts. Les écarts de prix pour la même prestation me paraissent délirants et décourageants pour un client occasionnel.
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La journée « Porte ouverte », c’est 0 Euros.
Un concert gratuit, c’est 0 Euros.
Un magasine distribué gratuitement (Pub), c’est 0 euros.
50000 billets à 5 Euros, mais j’hallucine !
Ps : c’est encore le contribuable qui va payer ( petite phrase pour faire plaisir aux aigris de tous poils).
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Salut,
Pour les billets du 10 décembre c’est normal, oui en temps normal le délai est de 3 mois, mais exceptionnellement (ne me demandais pas pourquoi) la vente pour la période du 10 décembre au 10 janvier commencera le 10 octobre (pour les vacances d’hiver là par contre se sera 4 mois mais je ne me rappelle plus la date exacte)
En ce qui concerne le train dans sa généralité il ne faut pas oublier que la SNCF est un EPIC.
TER est elle la partie service publique (CAD : avec nos impôts) qui depuis la régionalisation en 2002 permet a chaque région d’être l’autorité organisatrice en matière de TER.la région fixe le matériel roulant a acheté, le prix des billets et les horaires. Et dans ce cas la SNCF n’est que le prestataire de service et est rémunéré dans ce cadre et paye des pénalités suite aux retards ou aux grèves.
Le TGV (comme le corail) est la partie commerciale de la SNCF, elle a l’obligation comme toutes entreprises privées d’être rentable afin de pouvoir réinvestir pour assurer son développement. Cette activité commerciale lui permet de fixer librement ses tarifs mais toujours validé par les associations de consommateurs. Pour cette activité elle touche seulement des compensations financières dues aux tarifs sociaux exigées par l’état (militaires familles nombreuses...)
Pour le FRET le plan Veyron a bien fait diminuer le trafic en arrêtant les circulations non rentables dans le but d’atteindre l’équilibre financier, et par la suite pouvoir relancer l’activité sur de bonnes base ( a voir...)
Il est normal que RFF paye la SNCF pour les travaux effectué sur les voies comme elle le paye aux autres entreprises intervenant sur l’infrastructure (tout travail mérite salaire)
En ce qui concerne la concurrence, lorsque 2 operateurs vont vouloir exploiter le même parcours à la même heure le vendredi soir ou le dimanche soir (très rentable en terme de remplissage) et acheter le péage à RFF on reviendra au système de l’offre et de la demande ce qui fait que soit le péage va augmenter et se répercuter sur le prix du billet, ou il y aura entente secrète entre eux (comme pour le GSM) et aucune différence pour le consommateur.
On aura juste gagné la perte de certaine ligne non rentable comme Paris- Clermont fd - Marseille (si si des gens vivent dans le massif central et payent des impôts) que personne ne voudra exploiter, et qui seront laisser à la seule charge des régions.
Ceci n’est que mon avis, et merci de l’avoir lu.
Amicalement un cheminot qui voyage en 2eme classe pour peu d’argent mais qui paye des impôts, son électricité, l’achat et la réparation de son véhicule au plein tarif même en m’y prenant à l’avance........
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Merci beaucoup de ce commentaire posé auquel je souscris entièrement.
Une précision sur le plan Veyron pour enfoncer le clou : son origine est l’exigence de l’UE d’avoir des comptes séparés par activités, afin de permettre la libéralisation. Jusque là, les voyageurs payaient les marchandises comme les voitures payent les camions.
« Repartir sur de nouvelles bases » ? C’est effectivement le discours officiel, mais je ne vois pas lesquelles. Cela a permis à la SNCF d’acheter du matériel roulant, mais à quoi bon puisqu’elle ne les vend plus ?
Je maintiens mon pari, désolé pour vos collègues du fret.
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Les compagnies aériennes paient ADP (...) pour stationner dans les aéroports de même que tous les contribuables paient des impôts (IR, impôts locaux...) pour l’entretien des infrastructures routières (inscrit au budget / Etat, collectivités...)
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Ce que je démontre est vrai et hallucinant. Si vous avez des amis habitant la CA, demandez leurs, si cet article est vrai. NICE MATIN du 21 Septembre 2006. un PV pour 10 centimes, alors qu’il y a chaque jours des dizaines et des dizaines de resquilleurs, dont les contrôleurs ferment les yeux, de peur se faire lyncher dans une indifférence totale. Sur la Cote c’est monnaie courante. NICE - CANNES - LES ARCS - MARSEILLE.
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En ce qui concerne le billet à 2 euros, ce n’est pas le guichetier, mais le distributeur automatique de billets qui lui a délivré le billet. NICE - MENTON
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Pour le coup de l’étudiant sanctionné à 10 centimes, ça ne m’étonne pas, il suffit de tomber sur un abruti de contrôleur (ils ne le sont pas tous, il y a des exceptions) tout fier de son pouvoir. C’est même parfois un jeu. Exemple : la ligne C du RER a pour terminus la gare Versailles Rive-Gauche, qui donne accès au château de Versailles, haut lieu touristique. Cette fameuse ligne C (toujours en pointe lors des grèves puisqu’aucun train ne circule lors de ces périodes) a aussi pour particularité d’être en zone 4, ce qui signifie concrètement qu’en partant de Paris avec un billet limité aux zones 1 et 2, on peut aller jusqu’à Versailles sans prendre d’autre billet. Ou alors il faut racheter un billet Paris-Versailles et on paye donc deux fois son transport Paris intra-muros. L’un des sports préférés de la brigade de choc de cette gare est la chasse aux touristes. Simple et efficace : ils attendent que le Chinois, Japonais et autres jargonisant en langue anglaise et carrément mal comprenant en français (il ne s’agit pas d’une critique, je ne parle ni chinois ni japonais) débarquent en bout de réseau en zone 4 pour vérifier leurs billets et sanctionner ceux qui n’ont pas su qu’ils devaient repayer pour aller à Versailles alors qu’ils étaient déjà sur la ligne. Et hop, une bonne amende, ça leur aprend à lire les instructions et à venir nous envahir, ces **** touristes. Bon d’accord, comme accueil, on fait mieux... Histoire véridique et lamentable, étant précisé que la ligne C du RER est une ligne SNCF (c’est possible) et non RATP.
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Kazar
Oui bien sûr, un touriste de passage achete une carte orange et son coupon pour le mois.
Probabement qu’il doit s’agir d’un abruti de touriste.( mais y’a des exceptions)
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certains commentaires sont faux ou imprécis ; par exemple les vendeurs peuvent afficher simplement les prix en 1 et 2 facilement pour un train donné
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Bonjour, Journaliste à L’Usine Nouvelle, je prépare un sujet sur le fret ferroviaire (les raisons d’un éternel état de crise, les enjeux, les handicaps chroniques, quelles solutions possibles,...). Vous serait-il posssible d’entrer en contact avec moi pour détailler les exemples de dysfonctionnements que vous relevez dans votre texte. Merci d’avance.
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