Remarques de bon sens, à tout le moins !
Ne faudrait-il pas que le service public de l’éducation soit jugé par les citoyens, et non pas uniquement par le milieu enseignant et administratif attaché ?
Pourquoi cette énorme machine resterait-elle aux mains de corporations avides d’avantages et de pouvoirs qui n’ont rien à voir avec la mission de formation et de transmission des savoirs ?
Le marigot comprend l’administration au sens large, avec ses hauts fonctionnaires, jaloux de leur pouvoir de nuisance et bloquant toute idée de réforme, avec ses hiérarchies intermédiaires sans pouvoir réel ni revendiqué, et adeptes du "pas de vagues", les syndicats très politisés défendant leur pré carré et les avantages personnels de leurs dirigeants, et des fédérations de parents d’élèves aux ordres ?
Le citoyen contribuable paie, et paie cher, pour que ses enfants puissent bénéficier d’un service de qualité. Il constate que le résultat n’est pas bon, et se dégrade. Il subit cela, sans pouvoir réagir autrement, parce qu’il faut faire vite, que de payer à nouveau pour mettre ses enfants dans le privé, pour limiter les dégâts.
Le citoyen employeur paie, lui aussi, et encore plus cher, pour que les jeunes qu’il est prêt à recruter, soient à un niveau compatible avec le diplôme théorique qu’ils affichent, sachent lire et écrire correctement, et aient en plus quelques notions pratiques de la vie civile permettant une adaptation rapide. Il constate, lui aussi, que le résultat est décevant, dans certains cas catastrophique. Il subit, et préfèrera recruter des gens ayant un peu d’expérience concluante dans d’autres entreprises, ou des diplômés d’écoles reconnues par opposition à des origines universitaires...
Le citoyen enseignant de bonne foi, dans le service public, voudrait bien, lui aussi, que les choses évoluent, et que soient restaurées quelques valeurs de discipline, de domaines d’instruction utiles, de sélection effective, également, le tout susceptible de valoriser ses efforts. Souvent, il n’en est rien : il n’est qu’un pion entre les mains d’un staff irresponsable. Et il baisse les bras, se contentant d’essayer de profiter au maximum d’un système, étouffant ce qu’il croyait être une vocation...
Voilà la réalité ! Elle est très française, et la démission généralisée des soit-disant élites n’a pas attendu les publications vaseuses de l’OCDE pour produire ses effets !