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Commentaire de ZEN

sur La casse du Service public d'Éducation est bien programmée depuis 1996 par l'OCDE


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ZEN ZEN 29 mars 2008 11:59

On connaît la méthode de "démolition-reconfiguration" des services publics mis en oeuvre par les ultra-libéraux, aux USA, en UK ..Le processus est en gestation en France et les assureurs privés ,comme Mr Bébéar, attendentson heure (il en s’en cache pas) pour faire main basse sur le trés prometteur marché de la santé. Pour l’école, les professionnels anglo-saxons de l’e-learning et certains intérêts privés sont aussi en attente...quel pactole en vue !

Je soumets cette réflexion :

 

.".Les libéraux s’y prennent de la façon suivante pour déréguler certains services publics. D’abord, on en organise l’asphyxie financière, forme de démolition moins radicale qu’un cyclone, mais assez efficace, et qui va de pair avec les réductions massives d’impôts, permettant de dire ensuite que « les caisses sont vides » (Nicolas Sarkozy). Ce qui est logique quand on les a vidées soi-même en privant délibérément l’État de ressources pour les transférer dans les caisses des plus fortunés.

Les services publics ainsi mis à la diète forcée vont très mal. Le public les critique pour leurs défaillances. Leurs responsables, par exemple les Présidents d’université, sont à la recherche de solutions alternatives. Ils commencent eux-mêmes, faute de mieux, à faire payer les usagers de plus en plus cher, à rendre payants des services jusqu’alors gratuits, et à se tourner vers des financements privés, en prétendant parfois, quand ils se piquent au jeu, que tout cela est finalement une bonne chose.

C’est alors que débarquent les réformistes libéraux, surtout s’ils viennent d’accéder au pouvoir et qu’ils se disent, dans la lignée des thèses de Friedman, qu’il faut faire vite, pendant que les résistances semblent affaiblies et que la gauche institutionnelle est aux abonnés absents. Ils ont la solution. En France, cela ne peut pas aller jusqu’à la privatisation des universités, vu ce que les « déclinologues » nous déclinent jusqu’à plus soif : l’incroyable conservatisme de ce peuple, qui croit encore, par exemple, à une valeur aussi archaïque que l’égalité… Mais, à défaut, on vise, comme première étape, une « autonomie », d’abord financière, plus large ensuite, élément clé de l’introduction d’une logique de plus en plus concurrentielle entre les établissements. Les financements privés des entreprises et des fondations viendront renforcer cette logique, et ils iront évidemment aux établissements qui sont déjà les plus cotés et les plus riches. Aux États-Unis, les dons versés à une poignée d’universités d’élite dépassent le total perçu par 80 % des 800 collèges et universités du pays.

D’autres étapes sont prévues après cette première entreprise de démolition-reconfiguration libérale. Car la fascination pour un modèle américain « à la Friedman » est forte chez les libéraux français, mais aussi chez nombre d’économistes. Il y aura donc d’autres réformes dans cette voie… sauf si des mouvements sociaux d’ampleur reprennent la main, ce qu’ils ont commencé à faire..."

 

 


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