Vous dénoncez certains "intégristes" (je pense qu’il faut entendre : ceux qui ne sont pas favorables à l’euthanasie), mais vous avez vous-même une vision radicale de la chose.
"Pour moi la pilulle ’Va t’en’ devrait être en vente libre" Vous vous rendez compte quel régression ce serait au niveau des moeurs ? Si on prenait l’habitude de tuer ou de se tuer dès que la souffrance devient trop importante, comment voulez-vous que des chercheurs s’évertuent à trouver un traitement ? Car n’oublions pas que ce qui rend la maladie intolérable, c’est de voir les vivants en souffrir, et que les morts ne sont plus là pour témoigner. Donc qui demanderait à ce qu’on trouve un traitement ?
Essayez au moins de raisonner un minimum et ne pensez pas que la vie puisse/doive être vécue sans douleur. Une civilisation qui supprime la douleur efface aussi son contraire. Et puis jusqu’où cela nous ménera-t-il ? Les depressifs sont reconnus comme malades, non ? Et souffrant de leur maladie, à tel point que certains veulent mourir. Donc si nous allons au bout de votre logique, il faut les aider à s’en aller, puisqu’ils souffrent autant. Je ne fais que développer vos idées, et pourtant j’espère que vous serez d’accord pour dire que la souffrance dans la plupart des cas doit être accompagnée d’un soutien (familial de préférence) et que ce soutien, ce n’est pas le don de la mort (drôle d’expresion, non ?). Alors vous comprendrez qu’il faut sur ce sujet un débat très mesuré et réfléchi, et qu’il n’est pas souhaitable d’être inconditionellement pour.