Je vais redire la même chose sous une autre forme. Que reste t-il de « l’aventure » fabusienne. Le Pen va bien (électoralement parlant), quand à Sarkozy, l’atlantiste, il est au zénith... de son arrogance. Et Monsieur Fabius ? Où en es t-il ? Lui, par contre, il ne va pas mieux que son... fameux plan B. Vous dites " Fabius est fort, les sondages mentent. Certes les sondages sont un outil de manipulation de l’opinion, mais ils ne peuvent mentir sur l’essentiel. Je n’irai pas vous disputer vos chiffres, mais vous devriez regarder la réalité en face, Fabius a perdu... est perdu. Où est la gauche vraiment à gauche dont il nous parlait ? Du coté de Sarkozy ou du coté de Royal ? Quand à la gauche de la gauche, sur laquelle il souhait s’appuyer, l’émiettement qui la caractérise est tout aussi signifiant d’un état d’impuissance politique que ce qui se passe au sein du PS. Faire de la politique c’est savoir désigner ses ennemis, mais c’est aussi savoir convaincre et rassembler son camp. Fabius a contribué pour beaucoup à la désintégration de sa famille politique et il n’a depuis lors contribué à rien inventer de neuf qui puisse la remplacer. Le phénomène Royal remplit le vide.
Mon insistance à vous répondre vient de ce que je suis très en colère contre cet homme et je pense que sa défaite doit être dite. Elle relativisera, je l’espère, la victoire du « Non », qui en effet n’avait pas pour signification un rejet de la constitution européenne, mais n’était que l’expression d’une mauvaise humeur... très, très primaire. Les débats de fond sont parterre... C’est le phénomène Sarkozy qui remplit le vide.