Prévoir
Avez-vous remarqué comme le mot « répression » ressemble au mot « régression » ? La répression est le réflexe simpliste à court terme qui n’a de sens que dans la mesure où une prévention a été soigneusement élaborée. La répression, dans le cas d’une bonne prévention, ne peut être que le phénomène exceptionnel. Mais, de prévention il n’y en a quasiment plus depuis longtemps ce qui a pour conséquence que la répression soit le volumineux cancer que l’on connaît, le dysfonctionnement lourd qui demande un large éventail de main d’œuvre improductive ainsi que des matériels onéreux : (radars, par exemple). Nous vivons en excès de vitesse et pas seulement sur la route. Pas d’investissement dans la prévention ne peut entraîner qu’une accélération des phénomènes délictueux et alourdir la machine répressive. La prévention est fastidieuse, elle demande attention, elle coûte cher ; c’est une responsabilité oubliée, laissée loin derrière pour cause d’excès de vitesse dans la course au profit individuel. Et nous-nous retrouvons à accumuler les peines, à remplir des prisons insalubres, à ôter des points de permis de conduire jusqu’à en faire une parafiscalité juteuse, à ester en justice pour toutes sortes de causes, les « prévenus » ayant été si peut prévenus. Et personne ne se retourne ni ne revient en arrière à la source de tous ces maux. La machine est devenue folle ; elle grossit et accélère comme une boule de neige qui dévale une pente. On voit le dysfonctionnement se nourrir de lui-même en une espèce d’autophagie. C’est que l’on n’a plus le sens du bien collectif et faute de considérer celui-ci à la base, nous subissons aujourd’hui le carcan de cette répression, de cette expression simpliste. Laisser venir les actes délictueux et proposer une politique sécuritaire basée sur la peur, voilà qui arrange bien des politiques en quête de votes. En politique, la fin, (C’est-à dire d’être élu), justifie les moyens. Cette compétition politique qui va au plus rapide vers le but à atteindre sans de grands soucis d’intérêts collectifs, avec cependant force démagogie, n’est pas sanctionnée pour excès de vitesse. Ajoutez à cela que l’on puisse diminuer artificiellement le nombre de chômeurs en créant des postes qui viendront accentuer le marasme et vous aurez compris comme cette lourdeur ne puisse profiter qu’aux plus gros. La peur de l’agression et la peur du chômage invitent à penser : cherche à qui la manipulation profite ? Quand on parle de réformes et que l’on propose plus de sécurité, plus de caméras de surveillance et plus de radars, qui serait assez naïf de croire que c’est pour le bien du peuple et des plus démunis, de plus en plus nombreux en France ? La charge sociale étant devenue trop lourde, on la sectionne, on la mutile, on lui fait porter le rôle de bouc-émissaire. Répression, répression ; c’est une idée fixe. L’eau des petits ruisseaux est outrageusement pompée vers les grandes rivières et beaucoup de ceux-ci sont déjà à sec. Nous vivons une politique élitiste, une politique du pire. Le pouvoir d’achat n’est plus un pouvoir mais une préoccupation de survie. Esprit français, où es-tu ? Comment démanteler tout ce qui tient de la régression et réhabiliter la prévention ? Avons-nous les moyens d’une politique dans le long terme avec de véritables réformes prenant en compte la dimension sociale ? Le Français moyen n’est-il pas enfermé dans une forme de pensée qui ne voit d’issue que dans le cout terme ? Va-t-il sortir de la peur et de la torpeur ? Il n’est pas interdit d’y croire quand bien même nous aurions été lâchés par certains socialistes dont on pouvait penser qu’ils avaient des idées, voire même un programme. Oui ! Le colosse, c’est la finance, c’est le patronat ; on n’a pas bien prévu non-plus qu’il délocaliserait, qu’il pourrait partir avec la caisse sans réintégrer les capitaux. On ne prévoit rien vous dis-je, et on se laisse dépasser ! Une démocratie répressive est une démocratie régressive pour la bonne raison que l’idée fixe de répression ne devrait appartenir qu’à la tyrannie. Ne pas bien regarder la route, en politique, c’est manquer à un devoir de prévention et même de prudence ; espérons que le gouvernement par le peuple se ressaisira ; il n’y a que de là que puisse venir la solution.
A.C
05/04 23:34 - dalat-1945
@ Leonid Bronstein, Non , on ne connait pas mais si c’est drôle, merci de nous faire (...)
05/04 22:30 - fredR31
Tres beau mais completement taré. Coment peut on etre libre et égal dans le meme mouvement ? (...)
05/04 22:29 - fredR31
Tres beau mais completement taré. Coment peut on etre libre et égal dans le meme mouvement ? (...)
05/04 21:44 - Icopas
".../.... Je vous réponds très calmement, les Anglais et les Américains ont été les (...)
05/04 20:00 - Leonid Bronstein
05/04 18:47 - Mohammed
@par Marsiho (IP:xxx.x3.179.196) le 31 mars 2008 à 17H07 "Et Mohamed, t’es (...)
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