Robb n’a rien compris au 11/9 et par conséquent, au reste non plus. Sans la complicité active des services de renseignement, de l’armée de l’air et du gouvernement, les 19 pirates et leurs 250 000 dollars ne pouvaient rien — ce sont les faits, informez-vous. Il faut bien différencier le vrai terrorisme du faux (ou « fabriqué » ou « fausse bannière »). Avoir à ce point peur de quelques poignées de militants désespérés (et violents) relève de la paranoïa avancée : ce sont des morsures de fourmis ! Et en venir à désirer une sorte de démantèlement du système pour se battre à armes égales avec la guérilla est d’autant plus drôle que c’est plutôt l’asymétrie — déjà évoquée par un commentaire antérieur — des moyens qui est la vraie nouveauté et non la décentralisation. En somme, d’après Robb, l’éléphant voit la fourmi et en est si effrayé qu’il se suicide !
Le système (centralisé ou pas) dénie à certains individus leurs droits fondamentaux et contrôle les médias, donc la liberté d’expression, donc la pensée — exemple dans l’article même avec le 11/9. Par conséquent, le système ne laisse parfois pas d’autre choix que la « clandestinité » à ceux qui veulent lui résister. Ce que l’on ne peut faire dans le système, on le fait en-dehors. On réinvente. L’artisanat est de retour — et à l’honneur sous ses formes non violentes.
Et d’ailleurs, qui veut de cette centralisation si ce n’est les grands banquiers et les apprentis maîtres du monde ! Une seule dose de propagande à l’entrée (« 19 pirates armés de cutters ont déjoué la première armée du monde ») et des millions de téléviseurs la répètent à l’infini sans un millimètre de distance ni une seule miette de prudence : bien pratique, la centralisation... Alors, je suis d’accord avec Robb non pas pour décentraliser mais pour éviter les excès de centralisation — et pas pour les mêmes raisons. (J’ai un peu tout mélangé mais j’espère que c’est clair tout de même ?)