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Commentaire de Khondor

sur Uribe, Correa et... Lipietz


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Khondor 31 mars 2008 22:08

Sant’Egidio, Miss Terrorisme et Madame de Fontenay.

Alain Lipietz : « Cette résolution (la 1373) fait suite aux attentats du 11 septembre et est dirigée contre Al Quaeda »

Khondor : Cette affirmation est vraie à moitié. En effet, cette résolution est motivée par les attentats d’Al Quaeda, et dirigée non seulement contra celle-ci, mais contre des groupes similaires. Il n’y a pas des différences de fond entre les Farc et Al Quaeda, sauf que celle-ci invoque la religion pour se justifier.

Il est évident que certains régimes interprètent abusivement cette résolution, mais dans le cas des Farc il n’y a pas d’interprétation abusive de la part de gouvernement colombien ni de l’UE qui l’inclut dans les listes des organisations terroristes. Faut-il prouver encore une fois que les Farc sont terroristes ?

A.L. : « La Havane accueille, à la demande du gouvernement colombien, les négociations entre celui-ci et la guérilla ELN. Cuba viole donc la 1373. »

Khondor : Dans cet exemple, parmi d’autres, vous voulez invalider la Résolution 1373 avec de faux paradoxes. Il y a une très grande différence entre les négociations à La Havane et les prétendues négociations sur le campement de Reyes en Équateur. Les négociations de La Havane sont le résultat d’un accord préalable entre le gouvernement colombien et le gouvernement et l’ELN. Donc, Cuba ne viole pas la 1373. Et que je sache l’ELN, ne porte pas des armes quand il négocie à Cuba. En revanche, à Sucumbios-Equateur il n’y avait pas d’accord entre Uribe, Reyes et Correa. Votre raisonnement conduit à un paradoxe, un vrai celui-là. Uribe ne pourrait pas, même sur le territoire colombien, mener une action militaire contre les Farc parce qu’il se pourrait que dans un endroit quelconque il ait, éventuellement, des probables négociateurs que peut-être sont en train d’obtenir la libération d’un ou plusieurs otages et sans que le gouvernement colombien le sache. Uribe doit donc, pour cette raison-là, arrêter toute action militaire, en attendant que Monsieur Lipietz ou la Communauté de Sant’Egidio, par exemple et sans qu’Uribe le sache, c’est-à-dire en mission « top secret », réussisse à libérer tous les otages. Uribe pourrait arrêter les opérations militaires bien sûr, mais à la suite à un accord public ou même secret, mais connu de lui. Votre argumentation ressemble à celle où vous parlez du risque de voir le Vatican bombardé par Uribe. Maintenant, vous avez peur pour la Communauté de Sant’Egidio. Voyons Monsieur Lipietz ! Si vous continuez sur cette lancée, vous allez bientôt accuser Uribe de vouloir bombarder toute la chrétienté pour empêcher la libération des otages. Et pourtant, Uribe fait ses prières tous les jours à la Vierge de los Remedios, à la Vierge de Chiquinquirá et à Maria Auxiliadora. Si,si. Connaissant votre redoutable dialectique, vous allez me dire que même la Vierge est antiuribiste et a peur d’être bombardée. Allons Monsieur Uribe ! ne soyez pas si dur contre cet homme. J’aurais préféré ne pas répondre à vos sarcasmes avec mes sarcasmes, mais vos exagérations commencent à m’agacer.

A.L. « Vous affirmez ensuite que la France aurait démenti les propos de la sénatrice Cordoba… » .

Khondor : À vrai dire, je ne comprends pas votre raisonnement sur ce point.

A.L. : « Vous contestez ensuite que, selon l’ordinateur saisi sur les lieux, il soit établi que ce camp était une facilité offerte à Reyes par les Équatoriens pour y négocier des libérations d’otages, dont celle du soldat Moncayo (le « doyen » des prisonniers des Farc). C’est ce que j’ai lu dans toute la presse, mais comme ces informations sont fournies par les autorités colombiennes elles-mêmes, je n’ai pas de raison de les mettre en doute. »

Khondor : cher Monsieur Lipietz, dans votre lettre à Uribe vous affirmez : « Il est révélé, par l’un des ordinateurs saisis dans le campement de Raúl Reyes, que des autorités équatoriennes avaient pris des dispositions pour qu’en cet endroit, près de la frontière, soit négociée la libération du Soldat Moncayo, doyen des prisonniers des FARC, et dont le seul crime était d’avoir défendu l’ordre constitutionnel de sa patrie. »

De toute évidence, vous acceptez le contenu des ordinateurs publié par la presse et vous avez raison. Vous étés donc en mesure de me dire où avez-vous vu ce que vous affirmez plus haut. Je vous est déjà posé la question, mais je n’ai pas encore la réponse. 

Vos commentaires relatifs aux vides sur le campamento de Reyes déforment mes propos. Ses vidéos servent à montrer qu’il ne s’agit pas d’un campement d’une nuit comme le prétendait Correa, mais bien d’un campement d’entraînement et qui existait depuis longtemps selon Piedad Córdoba¨. La sénatrice reconnaît s’y être rendue. Voir video de Piedad Córdoba. http://www.noticias24.com/actualidad/?cat=3&paged=5

Ce campement n’était pas le seul. Uribe informa Correa à plusieurs reprises de l’existence de 25 campements des Farc, mais Correa a toujours fait la sourde oreille.

Vos sarcasmes sur les images de Miss Putumayo et Miss Terrorisme et Madame de Fontenay sont de même nature que ceux sur le bombardement du Vatican par Uribe. M’enfin, Monsieur Lipietz.. 

Pour terminer, voici une liste de faits indéniables. 

1. Correa n’a pas condamné la violation du territoire équatorien par les Farc, groupe armé. 2. Correa accepte les Farc sur son territoire depuis qu’il est président de l’Équateur. 3. Les Farc sont un groupe terroriste. Si un jour elles sont blanchies par le statut de belligérance, elles ne sont pas plus blanches que l’argent blanchi de narcotrafiquants. 4. Chávez finance les Farc. 5. Les Farc ont financé la campagne présidentielle de Correa. 6. La Colombie a le droit de se défendre de l’alliance Chávez-Correa-Farc. 7. La mort d’un terroriste et d’un criminel comme Raúl Reyes fait de lui un martyr et d’Uribe un violeur du droit international selon le les chavistes, les correïstes et leurs idiots utiles. 

Petite contribution sans importance. Vous dites dans votre Blog « A Medellín avec l’ELN » du dimanche 6 novembre 2005 que le père Camilo Torres, que j’ai bien connu et fréquenté à l’Universidad nacional de Bogotá avant son départ pour la guerrilla, est le fondateur du ELN. J’ai toujours pensé que le fondateur est un certain Fabio Vasquez Castaño en 1964, que le père Camilo Torre adhère au groupe fin 1965 et meurt en février 1966 lors de son premier accrochage avec l’armée et que le père espagnol Manuel Pérez arrive en en 1969 et dirige le groupe jusqu’à février 1998. Bon, mais…vous disposez peut-être d’une version corrigée de l’historire de « Los Elenos ».


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