• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de kingofshifumi

sur La dignité ne se trouve pas toujours là où on croit


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

kingofshifumi 1er avril 2008 13:43

"Aucune comparaison possible entre la dépression et ce type de maladie faisant horriblement souffrir !"

Vous dites cela parce que vous ne savez pas ce que c’est pour une personne et pour son entourage d’être atteint d’une maladie psychiatrique grave. On verra bien (car il est quasiment certain que la loi va être modifiée) si une affaire de ce genre n’aura pas lieu. Vous m’appellerez !

 

"Ne pas légiférer et laisser les gens se débrouiller avec leur suicide et les médecins avec la justice, n’est pas une vision de la société très évoluée. Les lois vous feraient-elles peur ?"

Il est où l’argument, là ? Selon vous, les sociétés "évoluées" ne sont pas légion, et de plus existent depuis peu de temps !

Chantal Sébire s’est suicidée et personne n’a été emmerdé. Que demander de plus ?

Je constate simplement que l’argumentaire des pro-euthanasie-absolument est très pauvre et qu’ils cherchent des arguments qui appuient leur position au lieu de peser le pour et le contre. Moi je me demande si je dois être pour ou si je dois être contre. Vous voyez la nuance ? Eux parlent de dignité humaine, ce qui n’a aucun sens dans ce débat : qu’est-ce qu’une mort digne ? Une mort sans souffrance est-elle plus digne qu’une mort avec ? La souffrance enlève-t-elle la dignité ? Alors quand certains mêlent ça au droit, ça devient encore plus confus (cf Sylvain Reboul). Ils se basent tellement sur la pitié et l’émotion qu’ils oublient de seposer des questions de bon sens sur l’aspect "boîte de Pandorre" : comment imposer un cadre assez strict à la loi pour éviter les manipulations en vue, par exemple, de mettre la main sur un héritage ? Pour se suicider, il faut une volonté ferme et inexorable, et souvent, l’instinct de survie intervient au dernier instant pour dissuader l’intéressé de se zigouiller ; est-ce que autoriser une tierce personne à assister un suicide ne risque-t-il pas de faire suter cet ultimer cachet de protection ? Est-ce que par ce fait on ne risque pas de voir arriver une vague euthanasiante qui viderait les hopitaux des vieux en fin de vie et des malades graves ? Et cette désaffectation ne risque-t-il pas à terme de supprimer la vieillesse et la maladie elle-même, sous entendu qu’une maladie n’existe que si des vivants l’ont et en meurent, et que s’ils ne meurent plus de cette maladie mais de la main d’un médecin, les efforts pour chercher se feront de moins en moins intenses ?

Et puis le con manipulé (oui, c’est vous T-Rex !) ne semble pas voir l’aspect économique qui se cache derrière ce débat. Le coût des traitements des vieux en fin de vie ne fait-il pas pencher la balance vers l’autorisation du débranchage ? Mais je doute que vous croyez qu’un motif aussi cynique se terre derrière un combat aussi noble.

"Au King de mes 2"

Là on voit une insulte qui m’est adressé à cause de ce que je pense. Eh bien moi je t’emmerde, ça te va comme ça ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès