Bonjour, j’ai lu cet article en modération et je n’ai voté ni pour ni contre, parce qu’il aborde un sujet complexe par plusieurs cotés à la fois. Pour ma part j’en vois au moins deux : une question technique, et une question disons, anthropologique.
Le véritable péché de l’informatique c’est le manichéisme : tout ou rien, 0 ou 1. L’auteur évoque l’infini, il aurait pu aussi bien évoquer l’impossibilité de représenter les nombres réels. Des solutions existent pour remédier à cette tare, la logique floue, notamment, mais cela n’intéresse pas les comptables ni aucun de ceux qui voient le monde de cette manière c’est-à-dire ceux qui possèdent les ordinateurs (je ne parle pas des PC), par opposition à ceux qui ne les possèdent pas.
Sur la question anthropologique, peut-on dire que les outils mis en œuvre sont faux, dès lors qu’on ne peut dire qu’un marteau, une épée, un fusil sont faux : ce sont les outils et les armes des financiers qui vivent de cette économie spéculative, armes ou outils que ne possèdent pas les autres qui vivent de l’économie réelle. Les financiers se mesurent entre eux, mais les perdants ce sont les autres. Pour les financiers, d’un point de vue pragmatique, les outils sont parfaits.
Ps. Si l’on souhaite évoquer l’infini, c’est je pense, ici que c’est pertinent : Michel Fitoussi disait au sujet de la crise des subprimes, que l’on était en présence du "dilemme proie / prédateur". Les positions stratégiques des financiers dans notre économie monde sont si puissants qu’il n’y a pas de limite à leur croissance, mais ils sont en passe d’exterminer leurs proies qui elles, ne sont pas infinies. Et c’est là que ça coince.