Les deux articles que j’ai écrit publiés sur Agoravox sont une réaction à l’actualité : l’interdiction du mercure par la Norvège, puis la réaction du monde dentaire à cette interdiction. Cela n’a rien à voir avec une croisade personnelle mais l’occasion de poser quelques questions, cruciales à mon sens, tant en ce qui concerne l’écologie que la santé.
Pour vous répondre concernant les arguments de votre dentiste, sachez que l’amalgame contient toujours 50% de mercure. Personnellement, ce n’est pas une proportion que je qualifie de minimale. Mais tout est une question d’appréciation. Il semble que dans le domaine, les dentistes, plutôt mals à l’aise avec le sujet, aiment à minimiser les chiffres (voir ceux du Dr Goldberg concernant la pollution au mercure d’origine dentaire cités dans l’article).
D’autre part, la description qui est faite du composite, alternative à l’amalgame, est un rien caricaturale. Quand les indications sont bien posées, quand le composite est réalisé avec soin (ce qui prend du temps et c’est là où le bâts blesse) et quand l’hygiène du patient est bonne, le composite est aussi solide et tient aussi longtemps que l’amalgame. Mieux encore, en cas de carie de petite taille, le composite permet un délabrement moindre de la dent, donc une économie de tissus.
Reste qu’aucun dentiste ne parle d’une autre alternative à l’amalgame : l’inlay en céramique, solide, durable, d’une biocompatibilité supérieure aux autres matériaux. Posez donc la question à votre dentiste.