Asp.
Finalement, je vois que vous êtes d’accord avec les espérantistes sur un point : la nécessité d’une langue auxiliaire commune, en Europe voire dans le monde entier.
Pourquoi refuser d’évaluer les avantages et les inconvénients respectifs de l’anglais et de l’espéranto dans cet usage ?
Quant à l’article, il a le mérite de rappeler qu’il n’y a pas que le business, le sport ou la politique à ressentir le besoin d’une langue auxiliaire.
Voici des extraits d’un prérapport récent, assez critique envers la commission des langues et la dérive actuelle vers l’anglais :
PROJET DE RAPPORT
sur un nouveau cadre stratégique pour le multilinguisme(COM(2005)0596 - 2006/2083(INI))
Commission de la culture et de l’éducation. Rapporteur : Bernat Joan i Marí
4. déplore le manque de données précises et fiables et d’indicateurs pertinents au sujet de la
situation actuelle des compétences en langues étrangères dans les États membres et, par
conséquent, se félicite de la proposition de créer un indicateur européen des compétences
linguistiques, étant entendu que cet indicateur devrait prendre en compte toutes les
langues de l’UE, qu’elles soient officielles ou moins répandues, afin de restituer une image
fidèle des compétences linguistiques ;
(...)
La Commission déclare dans sa communication que les citoyens doivent être en mesure de
communiquer avec l’UE « dans leur langue nationale » et de participer au projet européen "sans
être confrontés à la barrière de la langue", puis se contredit immédiatement après en limitant
ces langues aux langues officielles des États membres1. Elle exclut en effet d’un seul coup
près de 10 % de la population de l’UE. Le gallois est la langue nationale du pays de Galles, de
même que le basque est la langue de la nation basque, mais ces langues ne peuvent pas être
utilisées. Pour que la légitimité démocratique et la transparence soient une réalité, l’UE doit,
selon la Commission, être accessible pour tous ses citoyens dans toutes les langues
européennes. Une telle déclaration pose de graves questions sur le sens que la Commission
donne précisément au mot « multilinguisme ». Désigne-t-il uniquement les langues officielles ?
Si tel est le cas, cette définition est inacceptable.