Je me permets de citer encore quelques extraits de ce projet de rapport sur un nouveau cadre stratégique pour le multilinguisme. Voir le texte entier ici :
http://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2004_2009/documents/pr/622/622030/62 2030fr.pdf
5. relève avec préoccupation la persistance dans la pratique, malgré l’attachement de l’UE à une politique du multilinguisme, de la tendance au développement de l’utilisation de l’anglais aux dépens de toutes les autres langues, et même l’accélération de ce phénomène depuis le dernier élargissement ; estime, en outre, que le recours accru à l’anglais pour l’enseignement a des incidences sur toutes les autres langues de l’UE, les langues des États
membres comme les langues moins répandues, d’où il résulte qu’un domaine linguistique échappe ainsi aux langues moins répandues ;
19. approuve les propositions visant au développement des professions et des secteurs d’activité liés aux langues ; toutes les langues européennes devront faire appel aux
nouvelles technologies, comme le traitement de la parole, la reconnaissance vocale, etc., de même que les travaux terminologiques, le développement de l’enseignement, de la
certification et de l’évaluation dans le domaine linguistique, faute de quoi elles verront
leur espace sociolinguistique absorbé par les grandes langues, particulièrement l’anglais ;
Il n’y a guère d’intérêt, comme le reconnaît la Commission, à ce que progresse le nombre des polyglottes dès lors que leurs deuxième ou troisième langues est l’anglais. Une telle évolution favorisera encore la prédominance et l’extension de l’anglais comme lingua franca de l’Union européenne. Ce qu’il convient, entre autres, d’encourager c’est l’apprentissage de langues
n’appartenant pas au même groupe linguistique, par exemple d’aider des personnes parlant le gallois à apprendre le polonais. L’apprentissage de l’anglais constitue en lui-même un secteur d’activité dynamique et rentable, ce dont profitent les États anglophones (en particulier
l’Angleterre et les États-Unis), ce qui signifie qu’il n’a pas besoin d’un soutien supplémentaire de la part de l’Union européenne.