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Commentaire de Krokodilo

sur La dyslexie et les langues étrangères


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Krokodilo Krokodilo 5 avril 2008 20:49

5A3N5D,

D’accord avec vous que la dyslexie est quelque chose d’assez indéfinissable actuellement, d’où les recherches. Mais ce n’est pas uniquement une question de prononciation, mais de lien entre la lecture et la prononciation, donc de circuit(s) cérébral, domaine qui en est au tout début de la connaissance, grâce à l’avènement de l’imagerie fonctionnelle.

Etant donné que l’apprentissage de la lecture se fera sans trop de difficultés pour 90% (environ ) des enfants, pourquoi leur imposer à tous des répétitions de phonologie ? N’est-ce pas plus logique de sous-traiter aux orthophonistes ? Car dans toute activité il y a un partage des tâches et une complémentarité. Après, savoir si une corporation pousse à la roue, c’est le propre de l’homme, un phénomène quasiment naturel, d’où le corporatisme qui sévit partout ! Cf. le vieux succès de De Closets « Toujours plus ».
 

Pour les langues au primaire, je serais moins radical que vous : la seule chose qui a été confirmée en matière d’apprentissage précoce des langues, c’est l’aptitude plus grande, musicale, mais pour utiliser cette aptitude sans sombrer dans la spécialisation précoce, contraire à l’esprit de l’école primaire, je soutiens plutôt une initiation linguistique large, telle que celle du projet Evlang, déjà finalisé et expérimenté dans divers pays européens, mais contraire au dogme ambiant de l’anglais précoce... (pour plus de détails et de références, cf. mon précédent article). On oublie toujours que les langues s’oublient également très vite. Si l’éveil musical et lingusitique à des sons et alphabets différents a été bien fait, on peut tout à fait commencer une langue au collège, voire à l’âge adulte.

 

« Mon opinion sur la question : tant que les enseignants seront recrutés au niveau de la licence de géographie ou de maths, il y a peu d’espoir de voir évoluer les choses. »

 

Les qualités pédagogiques ne sont pas proportionnelles à la valeur du diplôme. Un niveau licence en maths ou en géo peut tout à fait faire un très bon instit, à mon avis. Par contre, davantage d’exigence sur le niveau en français des futurs instits s’impose fortement ; c’est un sujet tabou – quoique connu, et même évoqué assez récemment à la radio (j’ai oublié son nom).
 


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