Narrateur : Mike savait combien de lumière solaire était nécessaire pour évaporer 1 mm d’eau. Il assembla alors les deux données de chiffres ensemble - la chute de l’évaporation avec la chute de l’ensoleillement.
Docteur Michael Roderick : Alors vous faites juste l’addition dans votre tête. 100 mm d’eau en moins d’évaporé, 2.5 mégajoules, donc 2.5 fois 100 égale 250 mégajoules. Et c’est en fait ce que les russes ont mesuré avec le déclin de l’ensoleillement pendant les 30 dernières années. C’était plutôt surprenant.
Narrateur : C’était la même chose pour l’Europe et les États-Unis. La chute de l’évaporation concordait exactement avec la chute de l’ensoleillement rapportée par Beate Liepert et Gerry Stanhill. Deux ensembles d’observations complètement indépendants donnaient la même conclusion. Bien que ça sembla incroyable, il n’y avait plus de doute sur l’affaiblissement global.
Docteur Beate Liepert : Soudainement nous voyons, oh mon dieu le monde s’assombrit, puis vous soudainement vous voyez, oh mon dieu ça a un énorme impact.
Professeur Graham Farquhar : Il devait y avoir un affaiblissement en Europe et en Russie, et ce à l’échelle globale. Et nous avons pensé que c’était très important parce que l’affaiblissement était énorme. C’est donc grand à l’échelle globale.
Narrateur : Mais quelle en était la cause ? Les scientifiques savaient qu’il n’y avait pas de problème avec le soleil lui-même. Le coupable devait être sur la terre. Et comme ils recherchaient des indices, ils firent une autre découverte saisissante.
Les Maldives : une nation composée d’un millier d’îles minuscules au milieu de l’océan indien, récemment ravagée par le tsunami. Ce fut la que Veerabhadran Ramanathan, un des plus grands experts mondiaux sur le climat commença à démêler le mystère de la cause de l’affaiblissement global. Il avait tout d’abord remarqué le déclin de l’ensoleillement sur de larges étendues de l’océan pacifique au milieu des années 90.
Professeur Veerabhadran Ramanathan : (Université de Californie) : Mais nous ne savions pas à ce moment que c’était une partie d’une plus large situation globale, mais je savais que nous devions découvrir quelle en était la cause.
Narrateur : Ramanathan était certain d’une chose, la forte chute dans l’ensoleillement atteignant le sol devait avoir quelque chose à voir avec l’atmosphère de la terre. Il n’y avait rien d’apparemment suspect.
Professeur Veerabhadran Ramanathan : Presque tout ce que nous faisons pour créer de l’énergie cause de la pollution.
Narrateur : Brûler de l’essence ne produit pas seulement les gaz à effet de serre invisibles qui causent le réchauffement global. Cela produit aussi de la pollution visible, de minuscules particules de suie et autres polluants portés par le vent. Elles produisent la brume qui enveloppe nos villes. Donc Ramanathan s’est demandé : est ce que cette pollution pourrait causer l’affaiblissement global ? Les Maldives étaient l’endroit parfait pour le découvrir. Les Maldives semblent non polluées, mais en fait les îles du nord se situent dans un courant d’air salle descendant de l’Inde. Seulement l’extrémité sud de la chaîne d’îles bénéficie d’air propre venant tout droit de l’Antarctique. Donc en comparant les îles du nord avec celles du sud, Ramanathan et ses collègues devaient être capables de voir exactement quelle différence la pollution apportait sur l’atmosphère et l’ensoleillement. Le Projet Indoex, comme il fut appelé, était un énorme effort international. Pendant 4 ans toutes les techniques possibles ont été utilisées pour échantillonner et surveiller l’atmosphère au-dessus des Maldives. Indoex coûta 25 millions de dollars mais il produisit des résultats, et ils surprirent tout le monde.
Professeur Veerabhadran Ramanathan : La partie sensationnelle de l’expérience était que la couche de polluants qui fait 3 km d’épaisseur, réduisait la lumière solaire atteignant l’océan de plus de 10%.