@l’auteur
Je salue la démarche, mais qui me semble vouée à l’échec, à court terme.
- Tout d’abord, les questions posées par Mme Royal sont assez médiocres, même si jene serai pas aussi féroce que Bernard Dugué dans son article d’aujourd’hui. Très générales, avec parfois une partie de la réponse dans la question, elles évitent bien sûr les sujets qui fâchent, et me semblent plus répondre à un impératif de communication (ce qui est de bonne guerre) qu’à une volonté de refonder le PS.
- Ensuite, la personnalité même de Mme Royal pose problème. Mme Royal a érigé en action politique le suivisme des enquêtes d’opinion. Cela rend illisible son projet politique, autre que celui de s’emparer du pouvoir (là aussi, volonté légitime mais un peu courte). Faute de proposer elle-même un projet de société, elle ne fait que suivre ce qu’elle pense être l’opinion majoritaire ; pas vraiment ce qu’on espère d’un(e) leader politique.
- enfin, les circonstances politiques actuelles ne sont pas propices, au sein du PS, à une ouverture au centre. Cela me suggère que l’initiative de ces militants MoDem restera lettre morte jusqu’à l’élection de prochain secrétaire général du PS. L’aile réformiste du PS est, en effet, minoritaire à l’heure actuelle, et même quelqu’un comme Pierre Moscovici radicalise son discours.
Notre pays traverse une phase intétressante de recomposition politique, aussi bien à droite, au centre qu’à gauche. Le choix du prochain chef du PS pèsera sans doute beaucoup dans ce que le centre pourra envisager comme accords, mais l’essentiel me parait être la nécessité, pour tous les partis politiques, de proposer un projet de société novateur, adapté aux réalités et exigences acuelles. On pourrait penser que ces 10 questions en sont une première étape... Permettez-moi d’en douter. Car même si la consutation de la société est nécessaire pour élaborer un projet, il faut aussi, d’abord, que ce projet provienne de la conviction de celui ou celle qui le porte. Que Mme Royal puisse le porter ansi, le doute persiste.