Je ne suis pas convaincu par cet article. Soit l’on se limite à une forme de troc, auquel cas la croissance est impossible pour raison monétaire, soit l’on accepte que la monnaie soit une dette sur l’avenir, qu’elle soit émise par les états ou les banques.S’il y avait un mécanisme génial pour régler la production de monnaie et éviter les crises, je pense qu’il serait connu maintenant. La question me semble plutôt en pratique : comment faire en sorte que la quantité de crédit émise n’augmente pas beaucoup plus vite que les richesses produites ?
Quand il s’agit de monnaies secondaires comme l’euro, ça se régule tout seul : si l’on émet trop, elles baissent. Le cas particulier du dollar est que c’est la monnaie d’échange mondiale. Il faut donc assez longtemps pour qu’une sur-émission devienne visible. Les grandes crises viennent toujours de la première puissance mondiale : UK en 1880, US en 1930.
Normalement, le sujet est réglé par les ratios prudentiels. Ils ont été ici contournés de deux manières : d’abord en surcotant des actifs, ensuite en oubliant complètement le risque de recouvrement associable aux produits dérivés. Ceci aurait pu être évité par une régulation adéquate. Seulement voilà, quand on parlait de "régulation", on se faisait rétorquer " quoi encore de l’interventionnisme ? on n’a pas assez de réglementation, espèces de marxistes ?" (à peine caricaturé).
Le sujet de fond, c’est l’honnêteté. Sans dirigeants honnêtes, rien ne fonctionnera. Et nous avons les diriegants que nous méritons.