Cela signifie que le banquier s’accapare toute la richesse créée.
Il s’accapare l’augmentation de valeur du capital qu’on lui a emprunté, ce qui est son job.
Lorsque les taux d’intérêts sont de 5% et que la croissance est de 2%, c’est bien la finance qui s’accapare plus que de richesse créée.
Si l’on omet l’inflation et la marge du banquier, c’est la situation que nous venons de connaitre. Cela signifie qu’on est à long terme dans un système instable.
Heureusement qu’il existe l’inflation qui permet d’équilibrer le diktat.
Malheureusement, elle n’existait plus. Tout au moins la valeur des actifs capitalistiques, des matières premières, des prix industriels, des salaires évoluaient tout à fait séparément les uns des autres.
Le taux d’intérêt inclut aussi une part de risque.
Le taux d’intérêt d’un épargnant également.
Mais le risque pris n’est pas nécessairement le même.
Ce n’est pas avec une croissance de 11% de la masse monétaire européenne de l’an que l’on peut encenser le système actuel.
C’est clair. Mais c’était la M3 en 2007. La M3 représente une part négligeable de la monnaie en circulation, et si ça se trouve elle continue à augmenter alors que nous sommes en déflation vertigineuse. Cet article passe sous silence une grande caractéristique de cette crise, qui vient bien des banques, mais n’est pas liée à un de leurs privilèges, c’est que la masse monétaire est sans doute aujourd’hui constituée en majeure partie de produits dérivés. Et ça n’a rien à voir avec ce qui est dit ici.
Je suis encore plus d’accord avec Frédéric Lordon quand il affirme qu’un système peut régler des soucis d’honnêteté, en évitant de prêter le flanc à tout moment.
Je suis entièrement d’accord avec Frédéric Lordon quand il préconise des restrictions aux mouvements de capitaux. Ceci permettrait de restaurer un rôle aux états, et de commencer à lutter contre l’évasion fiscale des revenus du patrimoine.