Là ça devient intéressant ! Merci à Pdth pour sa virulence et ses arguments imparables !
Mais s’il vous plaît, arrêtez de me prêter des intentions qui ne sont pas les miennes. Je n’ai pas tout vu, ni tout prendu, ni tout compris, contrairement à certains ici...
N’étant pas économiste, j’ai fait corrigé mon travail par des gens sensés être compétents dans le domaine et par une personnalité, certes très contesté, en la personne d’André-Jacques Holbecq (qui n’a pas fini ses études d’économie et d’expert comptable, je suis au courant). Si vos affirmations sont vraies, alors on ne peut plus se fier à aucun "spécialiste".
Passons sur votre mauvaise foi, vous me rappelez les énergumènes que j’ai cotoyé quelques temps sur le site Libéraux.org...
J’ai beaucoup aimé l’intervention de Roland Verhille qui précède ce commentaire. Elle introduit le problème clé :
" Qui vous a obligé à emprunter de l’argent à ces banquiers ? Si vous vous êtes jeté dans la gueule du loup, prenez vous en à vous même. "
Ca c’est le coup de maître ! J’ai beaucoup d’admiration pour l’ingéniosité et le machiavélisme des puppet masters de l’économie. Il ne s’agit pas là d’une vision conspirationiste, juste du bon sens. Je commence à connaître l’esprit humain, son fonctionnement. Le génie de l’oligarchie financière mondiale c’est qu’elle n’a même plus besoin de nous asservir : nous devenons ses esclaves volontaires. L’avidité, l’avarisse, la volonté de pouvoir, de distinction, l’indifférence ou le mépris à l’égard de ses frères et soeurs humains... Tous ces sentiments sont extrêmement courant, pas uniquement chez les économistes. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. L’intelligence, la culture, le savoir ne préservent pas de ce genre de phénomènes mentaux. Au contraire : pour moi, plus on est intelligent, plus on a les moyen de se mentir à soi-même.
Je me rappelle d’une discution avec un Youpie d’une vingtaine d’années qui témoignait d’une profonde compréhension de la psychologie humaine. C’était vraiment un plaisir d’échanger avec lui, et de se reconnaître mutuellement en tant que frères ennemis. Au cours de la conversation, il me dit en substance : " Tu sais, nous ne sommes pas là pour éduquer les gens. Si un client se laisse duper par mon argumentaire, je n’en suis pas responsable. S’il est assez bête pour croire qu’il a besoin de ceci ou cela, et que le prix que je lui propose est juste, ce n’est pas mon problème. "
J’ai parfois aussi entendu ou lu : " le peuple est ignare et dangereux pour lui-même et pour le monde (comprenez notre monde de nantis), il est nécessaire qu’il soit soumis à l’autorité d’une élite éclairée pour le bien de tous (comprenez tous les nantis) ". Je peux comprendre ce genre de position, et d’une certaine manière j’y adhère. La différence c’est que moi je ne méprise pas la plèbe, je l’aime.
Je suis entièrement d’accord avec Roland sur ce point : si l’on adhère pas au système en place, qu’on pense être exploité, trompé, manipulé, alors l’attitude la plus juste et aussi la plus courageuse (ou folle selon les points de vue) c’est de ne plus contribuer de quelques manière que ce soit à ce système. Sacré programme ! L’étau s’est déjà bien resserré mais il est encore possible, en y mettant beaucoup de patience et de persévérance, de s’émanciper complètement. On ne pourra pas changer de système, je n’y crois plus, parce qu’il y a une armée de gens comme nos trois avocats qui se battent becs et ongles pour maintenir l’ordre établi. Ils ont avec eux la technologie, les médias, les pouvoirs publics, et bien sûr la finance internationale.