A l’auteure
A l’heure où l’on cite à tout va, en bien ou en mal, Reporters sans Frontières, vous devriez consulter son site internet, ou celui de Pen International ou d’Article 19. Il y a effectivement des abus des droits de l’homme à Cuba, qui touchent des journalistes, des écrivains ; ils sont emprisonnés, parfois pour de longues peines de prison, ou bien interdits de sortir du territoire, et je ne minimise pas ces violations, mais elles ne correspondent en rien à la situation que vous décrivez. Cuba est un petit pays comme le Vietnam qui a connu pendant des décennies les sanctions les plus punitives qui soient pour refus d’alignement, où à cause du blocus, il était impossible de se procurer des articles de premières nécessités ; la pauvreté n’était certainement pas dans ce pays une fatalité. Je ne monte pas Castro en épingle, mais il a dû gérer une nation en état de crise perpétuelle ; j’espère pour les Cubains que le régime s’assouplira, et que les journalistes, écrivains etc. auront le droit de critiquer le gouvernement en toute impunité, maintenant qu’il n’est plus dans une situation aussi défensive sur le plan international ; j’espère également qu’il conservera ces valeurs qui ont fait que l’éducation, la culture et la santé ont été des droits universellement accordés à toute la population cubaine, ce qui explique son état d’avancement dans ces domaines et que Cuba ne suivra pas la voie du Nicaragua dans la période post sandiniste.