On prend les chiffres officiels[1] mondiaux :
2000 : 11 attaques fatales sur 79 attaques
2001 : 4 attaques fatales sur 68
2002 : 3 attaques fatales sur 62
2003 : 4 attaques fatales sur 57
2004 : 7 attaques fatales sur 65
2005 : 4 attaques fatales sur 61
2006 : 4 attaques fatales sur 63
2007 : 1 attaque fatale sur 70
Seules constatations possibles et factuelles :
le nombre d’attaque (non provoquée) est très faible en regard du nombre de personnes pouvant être potentiellement en contact avec un requin et est vraisemblablement très en deça du seuil d’acceptabilité d’un risque (une chance sur un million),
le nombre d’attaque fatale rapporté aux attaques ne dépasse que rarement 10 %
l’évolution du nombre d’attaque et du nombre d’attaque fatale n’est pas significatif d’une année à l’autre
Je vous cite : « Je précise qu’il n’y a en fait que peu d’attaques mortelles et qu’elles étaient justement en regression avant 2007. »
Ce qui n’a aucun sens au vu des données ci-dessus et de plus le caractère fatal d’une attaque n’est pas reliée statistiquement qu’au requin mais également au lieu et aux conditions de l’attaque ; la cause de mortalité la plus fréquente étant l’absence de secours à proximité du lieu de l’attaque.
Je préfère ne pas m’apesentir sur le : « Les spécialistes s’alertent de ce regain de frénésie meurtrière [...] » mais j’aimerais bien connaître le nom de ces « spécialistes ».
Comme par hasard il est toujours plus facile d’articuler un article sur un fait divers, de digresser sur des chiffres qui n’ont pas de sens que d’aborder vraiment le fond. Alors je vais compléter votre article avec deux nombres : 99 et 50.
99 c’est le pourcentage de réduction de la population du Carcharhinus longimanus (requin océanique) dans le Golfe du Mexique[2].
50 c’est le nombre d’années sur la période 1950 - 2000 qu’il a fallu à l’homme pour perprétrer ce massacre[2].
[1] http://www.flmnh.ufl.edu/fish/sharks/statistics/statsw.htm
[2] Shifting baselines and the decline of pelagic sharks in the Gulf of Mexico