aîe.... vous allez m’entrainer loin, très loin.... je vais essayer d’être bref, comme c’est un peu hors sujet.
Vous aurez remarqué que les humanidés ont été plus nombreux à une époque, Néanthertal, homme de Florès pour nos plus proches cousins, et de très nombreuses autres espèces qui nous ont précédés.
Les Primates sont parmi le plus mimétiques des mammifères. Et parmi eux, l’Homme l’est encore plus. Comme tout changement du phénotype, il est impossible de savoir à l’avance s’il sera viable, utile, ou nuisible. Cette exaptation n’a pas, chez l’Homme, de contrepartie instinctuelle. Ce qui n’est pas sans poser d’énormes problèmes chez cette espèce. Les rivalités mimétiques conduisent toujours à l’affrontement généralisé. Mais, et ce "mais" est fondamental, par hasard ou pour une raison anecdotique, cette crise peut se polariser sur "un", qui est mis à mort. Aussitôt, le collectif par cet acte constitué éprouve la paix. C’est le meurtre fondateur. Tous les mythes racontent cet histoire, du point de vue des meurtriers.
Le reste est facile à comprendre : cette expérience se répète souvent, des groupes disparaissent sans laisser de traces. D’autres, par le sacrifice et le rituel, reproduisent volontairement cette expérience primordiale. Ces groupes survivent. C’est le début de l’hominisation, les débuts de la civilisation. Civilisation basée sur le meurtre d’un. Dans les souvenirs de ces hommes en marche, ces hommes assassinés deviennent des dieux, porteurs ambigues du mal et du bien.
Voila, de manière brève, et un peu caricaturale, décrite l’aube de l’humanité. Pour la suite, et notamment le monothéisme judaique, puis chrétien, c’est la prise de conscience progressive de ce mécanisme et son dévoilement, qui lui font perdre petit à petit son efficacité.
C’est pour ça que je pense que nous vivons aujourd’hui ( ces siècles) une montée aux extrêmes dont l’issue est impossible à prévoir. Mais, c’est une autre histoire.