La religion, un Eldorado pour gogos
Ah, l’islam, religion « arriérée » selon des gens comme Geert Wilders, toujours aussi prompts à effectuer des raccourcis qui les arrangent. Comme si ce ne pouvait être le cas de toutes les religions, bâties sur des textes remontant à plus de mille ans pour la plupart, sinon à la nuit des temps, et nécessairement en décalage avec le monde qui fort heureusement a changé et évolué depuis. L’islamophobie hystérique qu’ils prônent, on vient d’en voir les résultats près d’Arras : ceux qui accusent les musulmans de ne pas respecter les individus et les morts s’en sont pris à des musulmans qui ont donné leur vie pour que la France soit libre de l’envahisseur allemand. Que ce soit en France ou aux Etats-Unis, il y en aura toujours pour confondre intégrisme, c’est-à-dire une interprétation particulière de la religion et religion elle-même, qui elle, le plus souvent, évolue avec le temps et c’est tant mieux pour ceux qui croient. Aux Etats-Unis, pour un illuminé véritable comme le prédicateur Pat Robertson, c’est simple, l’islamisme et l’intégrisme ne font qu’un. Et seule la religion chrétienne, c’est-à-dire la sienne, bien entendu, peut diriger son pays, selon lui :
"If anybody understood what Hindus really believe, there would be no doubt that they have no business administering government policies in a country that favors freedom and equality... Can you imagine having the Ayatollah Ruhollah Khomeini as defense minister, or Mahatma Gandhi as minister of health, education, and welfare ? The Hindu and Buddhist idea of karma and the Muslim idea of kismet, or fate condemn the poor and the disabled to their suffering... It’s the will of Allah. These beliefs are nothing but abject fatalism, and they would devastate the social gains this nation has made if they were ever put into practice. (The New World Order, p. 219).
Une bien étrange analyse de l’obligation d’entraide musulmane aux pauvres et un hindouisme résumé au Mahatma Ghandi qui était autant jaïn qu’hindou, voilà qui résume assez bien la limitation cervicale de notre prophète télévisuel américain, jamais avare d’approximations. Et qui, lui, n’affiche pas de camp politique bien défini bien entendu.
Un Robertson évangéliste qui ne semble pas avoir de bons professeurs d’histoire ou qui méconnaît la sienne à un point que ça en devient grotesque : s’il existait bien un esclavage d’origine musulmane en Afrique, les seuls responsables de la déportation de Noirs en Amérique sont bien des Européens et non des Arabes. La capture proprement dite des esclaves étant le fait... d’Africains, les Blancs s’en lavant les mains et ne jouant qu’aux "transporteurs" d’esclaves. Pat Robertson, en effet, a une vision particulière de l’esclavage : "I see Americans become followers of Islam is nothing short of insanity... The Islamic people, the Arabs, were the ones who captured Africans, put them in slavery, and sent them to America as slaves. Why would the people in America want to embrace the religion of slavers". Dans ce sens, Robertson est non seulement un révisionniste, c’est aussi un négationniste, dans le sens où il nie totalement la responsabilité des Blancs, religieux et catholiques ou protestants dans la traite triangulaire des Noirs au XVIIe siècle. La religion a toujours pris ses aises avec la science et l’Histoire et Robertson n’y fait pas exception. Dans la Bible, on dénombre bien plus de textes démontrant que l’on est partisan de l’esclavage que l’inverse. Exactement comme dans le Coran. En fait, à l’époque de leur rédaction, l’esclavage hérité du monde romain ne surprend personne : tout le monde le fait et les esclaves eux-mêmes ne s’en plaignent pas : au XIXe les patrons d’industrie vont réussir à faire pire côté asservissement et travail des enfants, en les faisant travailler dans les mines à partir de l’âge de 4 ans. Le servage ne faisant que présenter autrement le problème au Moyen Âge, jusqu’à l’abolition des privilèges, bases de fonctionnement du système. Selon lui, donc, la traite des Noirs a été l’œuvre non pas des grandes compagnies des Indes ou des Négriers nantais, mais des "Arabes", ces partisans de l’esclavage, c’est bien connu. Nulle trace historique de ce qu’il annonce, mais le propre du prêcheur étant de convaincre son public, tous les moyens sont bons pour y arriver. Y compris l’erreur historique. Les Noirs descendants d’esclaves amenés par bateaux entiers par des Européens apprécient.
Avec une telle condamnation des autres religions, c’est à se demander qui va conduire la croisade pour imposer la sienne, de foi, au reste du monde. Georges W. Bush est en effet tout trouvé. Ça tombe bien, car Dieu, qui parle aussi à Pat Robertson, qui se prend donc ouvertement pour un prophète vivant, a dit à Pat que W. Bush est aussi l’élu de Dieu. Ce qu’il a clamé haut et fort en 2004, juste avant l’élection présidentielle. D’avoir Dieu dans sa poche, ça peut effectivement aider au coup de pouce électoral :
"I think George Bush is going to win in a walk. I really believe that I’m hearing from the Lord it’s going to be like a blowout election of 2004. It’s shaping up that way. The Lord has just blessed him... I mean, he could make terrible mistakes and comes out of it. It doesn’t make any difference what he does, good or bad. God picks him up because he’s a man of prayer and God’s blessing him" ("The 700 Club television program", 2 janvier 2004).
Bush n’avait donc pas besoin d’être élu, puisque Dieu l’avait déjà sélectionné : on se demande pourquoi il a fait autant d’efforts dans ce cas en Ohio pour arriver à prendre le dessus en nombre de voix à son adversaire ! Dieu n’avait-il pas choisi Diebold ?
Geert Wilders, avant d’affirmer que les prêches islamistes menaient à la guerre sainte ferait bien de lire les sermons de Robertson un peu plus souvent : lui, réclame depuis des années ouvertement la tête des dirigeants de pays qui ne lui reviennent pas, sous prétexte qu’en la coupant, c’est-à-dire en assassinant le dirigeant (il a recommencé en 2007 avec Chavez ! pour s’excuser platement deux jours après), on éviterait les guerres coûteuses. Superbe argument, on croirait entendre Henry Kissinger et non un évangéliste, à moins que la CIA ne se présente aussi sous le masque de la religion. A croire également que son champion fait tout à l’envers, puisque Saddam Hussein a bien été pendu, certes, mais à la suite d’une guerre qui s’éternise et dont personne ne voit aujourd’hui la fin.
"I know it sounds somewhat Machiavellian and evil, to think that you could send a squad in to take out somebody like Osama bin Laden, or to take out the head of North Korea, but isn’t it better to do something like that, to take out Milosevic, to take out Saddam Hussein, rather than to spend billions of dollars on a war that harms innocent civilians and destroys the infrastructure of a country ?" (The 700 Club television program, 9 août, 1999).
Un Pat Robertson qui a déjà oublié les versets de la Bible qui sont les plus comparables aux sourates montrées comme belliqueuses dans le film de Wilders :
Matthew 10-34 : "Think not that I am come to send peace on earth : I came not to send peace, but a sword."
Micah 5-6 : "And they shall waste the land of Assyria with the sword, and the land of Nimrod in the entrances thereof : thus shall he deliver us from the Assyrian, when he cometh into our land, and when he treadeth within our borders".
Obadiah 1-8-9 : "Shall I not in that day, saith the LORD, even destroy the wise men out of Edom, and understanding out of the mount of Esau ? And thy mighty men, O Teman, shall be dismayed, to the end that every one of the mount of Esau may be cut off by slaughter."
La mémoire de Pat Robertson est donc sélective. Sur tous les sujets. L’islam est aussi contre la femme émancipée : personne ne peut le nier, cette religion révélée est aussi l’œuvre indirecte d’une riche veuve jalouse, qui a influencé son mari de l’époque pour tenter de minimiser ses penchants pour la gent féminine. Sans Khadidja, de dix ans l’aînée de Mahomet, une Qoreishite, la plus importante tribu de la région, descendant du prophète Ismaïl, nous n’aurions certainement pas eu de voile ou de tchador : ne pas montrer la beauté, c’est ne pas laisser la tentation à portée de regard des hommes. Khadidja, qui a eu une influence énorme sur un mari... plutôt soumis, a marqué la religion musulmane de son sceau de femme méfiante des frasques possibles de son époux. Chez Robertson, ce n’est guère mieux : la femme américaine doit être cloîtrée et reléguée aux seules tâches domestiques et à... l’enfantement :
"The feminist agenda is not about equal rights for women. It is about a socialist, anti-family political movement that encourages women to leave their husbands, kill their children, practice witchcraft, destroy capitalism, and become lesbians". Lui c’est l’inverse, il résume l’entièreté de la civilisation américaine à ce parangon publicitaire qu’est la ménagère de 50 ans gardienne du capitalisme. 50, voire moins. Le féminisme comme chemin direct vers le lesbianisme, cela faisait au moins quarante ans qu’on ne l’avait pas entendu. Le féminisme et le contrôle des naissances qui " is teaching kids to fornicate, teaching people to have adultery, every kind of bestiality, homosexuality, lesbianism — everything that the Bible condemns." Distribuez des capotes anti-sida, c’est évidemment pousser au vice et non chercher à protéger la jeunesse d’un fléau : Robertson, comme beaucoup de faux prophètes est un véritable irresponsable criminel. Protestant, il n’a même pas l’excuse de suivre les recommandations papales, toutes aussi criminelles. Ah ! l’Ancien Testament ! Cette longue histoire d’incestes et de viols familiaux, qui soudain sert à condamner la sexualité actuelle jugée "dépravée" quand on en a besoin : au même titre que la "bonne" sourate de Wilders, Robertson vous ressort un verset qui l’arrange, en oubliant ceux où les pires turpitudes humaines sont décrites. Féminisme, mais aussi homosexualité comme tare de notre société actuelle selon notre prêcheur allumé, qui mélangeant tout, en arrive à relier les tornades et le terrorisme à l’homosexualité sans que cela ne le dérange davantage :
"If the widespread practice of homosexuality will bring about the destruction of your nation, if it will bring about terrorist bombs, if it’ll bring about earthquakes, tornadoes and possibly a meteor, it isn’t necessarily something we ought to open our arms to". C’est bien connu, tous les terroristes sont des homosexuels et leurs bombes sont d’ailleurs roses, c’est à ça qu’on les reconnaît d’ailleurs. A côté, la pendaison en Iran d’homosexuels montrés dans le film de Wilders fait léger : on ne leur a reproché QUE leur homosexualité, pas d’avoir attiré un météore sur Terre ni d’avoir apporté l’ouragan Katrina sur les côtes du Nouveau-Mexique et de la Louisiane. Avant c’étaient les juifs les responsables des maux de la Terre. Aujourd’hui, pour Pat Roberson, ce sont les homosexuels. Logique, à soutenir aussi ouvertement Israël, il faut bien se trouver un autre ennemi type. A chaque époque, selon lui, sa calamité. Au temps de Moïse, c’était les sauterelles. "The Times they are a-changin", dirait Bob.
Mais il y a une limite que ne franchit pas Robertson : la polygamie. Pas de problèmes, aux Etats-Unis, d’autres s’en chargent à sa place. Les Mormons, dont un de leurs représentants soutenu par W. Bush, Mitt Romney, a failli obtenir l’investiture, et dont des dérivés sont à la une des journaux ce week-end. Là encore, des gens d’un grand progressisme, forçant les dames à s’habiller façon burka européenne, à savoir début du XIXe où la jambe ne doit pas être montrée ou imposant l’absence de maquillage et le port des cheveux longs, le cheveu court devant être on le suppose réservé aux... lesbiennes. Une secte, à savoir une religion qui n’a pas obtenu de notoriété suffisante, aux principes à dormir debout comme celui-ci : "Women go to heaven only if their husbands take them". Chez eux, en effet, c’est le mari qui décide si la femme l’accompagne ou non au paradis ! Comme il a le droit à trois, la compétition pour accéder aux délices post-mortem doivent être passionnantes à suivre, et l’histoire ne précise pas si les épouses doivent le suivre dans la tombe le jour de son décès ou si l’on tire au sort pour l’ordre de mise à mort. A son arrivée au Texas en 2003, elle n’avait pas provoqué trop de remous, pourtant, cette fameuse secte, y compris dans une presse somme toute assez complaisante.
Ce week-end, la police vient d’intervenir (enfin) chez ces allumés de la croyance, l’une de celles admises depuis toujours sur le territoire américain selon le respect de la liberté de conscience, qui fabrique un boulevard aux pires déviations. Sous un prétexte assez anodin vu d’ici : une plainte déposée par une gamine de 16 ans pour mariage forcé avec un homme de 50. Oui, mais, au Texas, le mariage n’est autorisé qu’à partir de 18, y compris avec l’assentiment des parents. Les services sociaux de l’Etat se sont engouffrés dans la brèche, à sortir en un premier temps 52 fillettes, puis au total 219 femmes et enfants, en forte majorité des filles. Le joli harem de quelques dirigeants seulement, pour lesquels les autorités craignaient "trouver le pire", sans expliquer ce qu’elles entendaient par le pire... en fait d’avoir surtout à subir un second Waco.
Une secte qui avait construit en deux ans un bâtiment énorme en plein Texas, après avoir fui l’Utah et l’Arizona où elle possédait deux territoires voisins de quelques kilomètres seulement, mais qui possédaient des statuts juridiques différents en particulier sur la législation sur les mineurs (subtil, quand un individu avait un problème sur le dos il faisait 18 km et n’en avait plus !). Une fuite pour des raisons qui demeurent obscures, et qui comprennent semble-t-il déjà des accusations d’incestes ou de mariages forcés : son dirigeant principal, Warren Jeffs, fils du précédent prophète de la secte, y étant sous les verrous en Arizona pour ces mêmes motifs. En octobre 2007, il a en effet été condamné pour complicité de viols. Auparavant, il figurait sur la liste des dix hommes les plus recherchés par le FBI, au même titre que le n° 1 : Ben Laden ! Ici, on sait facilement stigmatiser les tournantes de banlieue, mais on oublie qu’à l’abri de certains temples religieux américains il s’en passe de pires. Avec l’absolution divine et celle d’un Etat qui ferme les yeux.
La Fundamentalist Church of Jesus Christ of Latter Day Saints est une dissidence mormonne, en raison justement de l’accord passé dès 1896 entre les Etat-Unis et cette religion, à savoir l’abandon de la polygamie en échange d’une reconnaissance nationale. Chez les fondamentalistes, on est allé plus loin en refusant ouvertement cet accord. Tous ses dirigeants successifs se sont déclarés prophètes et ont tous eu maille à partir avec la justice. Dans les années 50 déjà, un de ces dirigeants, John Y. Barlow, avait été arrêté ainsi que les 236 enfants retrouvés dans la secte. La technique est relativement simple pour s’accaparer femmes et enfants (surtout les filles) chez ces dirigeants : en 2004, le maire de la petite ville de Colorado City dans l’Utah où était installée la secte, et vingt autres hommes sont exclus du mouvement... mais en étant auparavant séparés de leur femme et de leurs enfants.
Les femmes sont réassignées ensuite à leur nouveau mari, par le prophète lui-même, qui a eu la "révélation" de ce nouveau mariage directement par... Dieu. Bien entendu, dans ce système insensé, le chef de la secte hérite obligatoirement des mieux fichues : les mormons dissidents fonctionnent selon un système pyramidal classique. Selon les chiffres officiels, ce seraient plus de 400 jeunes garçons dont certains âgés de 13 ans seulement qui auraient été excommuniés (certains avancent 1 000 sur 10 000 adeptes), selon des raisons variées, celle qui revient le plus souvent étant l’écoute de musique rock, jugée évidemment "satanique". Les talibans afghans n’ont qu’à bien se tenir : dans la chasse à l’iPod et aux radios, les mormons d’Eldorado sont bien plus efficaces semble-t-il. Et les redoutables talibans n’ont rien inventé côté contrôle de la culture.
"One of the boys, Gideon Barlow, said he was expelled from a FLDS
community in Colorado City, Arizona, for wearing short-sleeved shirts,
listening to CDs and having a girlfriend. He said his mother rejected
him on orders from the sect’s leaders".
"I couldn’t see how my
mum would let them do what they did to me", a-t-il affirmé au Los Angeles
Times. After his expulsion, he attempted to give her a Mother’s Day
present but she told him to stay away. "I am dead to her now", a-t-il ajouté. Le rejet de sa propre mère voilà une valeur religieuse forte et intelligente proche des vertus chrétiennes.
La secte est d’essence apocalyptique également, le prophète étant le descendant d’un peuple élu qui sera seul sauvé lors de la fin du monde, une idée qu’avaient récupérée aussi les Davidiens de Waco. Se présenter comme choisis par Dieu, voilà bien le meilleur "plan" existant :
"Essentially, FLDS is a Jonestown/Branch Davidian-style religious cult,
with Warren Jeffs as its infallible, God-chosen leader. Members of FLDS
believe that they are the last remaining tribe of Israel, and that when
the end of the world comes - which, apparently, is right around the
corner - only they will be spared from God’s wrath".
Evidemment, s’ajoute à ces critères inhumains la condamnation des relations inter-raciales : chez les mormons du Texas, seuls les "blonds aux yeux bleus" ou tout comme ont le droit de se choisir plusieurs femmes. Mais cela va plus loin encore : depuis plusieurs générations de mariages en interne, puisque les rencontres étrangères sont interdites, on assiste à la propagation au sein de la secte d’une dégénérescence classique due à la consanguinité : un bon nombre d’enfants nés dans la secte sont atteints du syndrome de la déficience de Fumarase. Un désordre génétique qui nous ramène aux premiers temps de l’Histoire, car c’était un phénomène semblable auquel avaient été confrontés les pharaons, qui se reproduisaient aussi en circuit fermé. Chez les mormons d’Eldorado, la dégénérescence touchant le cerveau fabrique des proies sexuelles rêvées pour les maîtres de la secte. A contrario des islamistes intégristes à qui l’on promet une cinquantaine de vierges en cas de mort prématurée, ici, inutile de décéder pour bénéficier d’un tel nirvana sexuel. Les proies sont bien vivantes, leur prédateur également, et on les a rendues inoffensives. Seule l’apparition de crises d’épilepsie, liée au désordre cellulaire, pourrait être un frein à cette reproduction en vase clos. Même pas : l’épilepsie leur sert à démonter la présence du "malin" et à assurer leur fonction de prophète tenant l’ensemble de leurs ouailles dans leur main de fer ! Dans une secte prophétique, il vaut donc mieux avoir quelques épileptiques sous la main, l’exorcisme n’en sera que plus aisé. On le voit, tout est fait, au prétexte de religion, à garantir aux dirigeants mâles un troupeau de femelles le plus docile possible. Soixante femmes, selon certaines sources pour le dirigeant principal. Cela, même l’islam ou même la catholicité n’y avait pas pensé, même chez les pires déviations intégristes ! Raël lui-même, cet autre faux prophète des circuits automobiles assez porté sur la chose doit en blêmir de ne pas y avoir pensé ! Un esclavagisme sexuel rêvé pour les obsessions des seuls dirigeants : en France, Bourdin et son Mandarom ne faisait pas mieux, et a longtemps bénéficié, comme les mormons d’Eldorado, de la bienveillance des autorités en place. Sur le site internet de la secte américaine, on trouve aujourd’hui encore les photos de l’édification de l’énorme bâtiment d’Eldorado, pris pendant les deux années de son édification. Une ville minuscule isolée où le seul autre grand bâtiment visible n’est autre qu’un des radars en Phased Array Warning System, parmi les plus performants de l’armée américaine. Une armée si soucieuse de sa sécurité et qui ne semble pas avoir fait obstruction à l’installation de ses illuminés intégristes à proximité de ses installations.
Ici, c’est aux Etats-Unis que ça se passe, depuis près d’un siècle au moins pour la religion citée, sans que l’on ait jusqu’ici vu un Geert Wilders arabe monter à la va-vite les sermons de Pat Roberton ou d’un Warren Jeffs entremêlés d’images de femmes vêtues comme au début du siècle et des photos d’enfants mentalement attardés ou la pendaison de Saddam Hussein, des coupures de journaux parlant des condamnation pour viols ou pédophilie des dirigeants religieux, de l’usage de la polygamie et de la condamnation de l’homosexualité comme responsable des tremblements de terre, comme exemples de la violence et de la dangerosité d’une religion et d’une de ses variantes... à savoir au final un bel intégrisme. Comparable en tout points à celui que dénonçait soi-disant notre député extrémiste hollandais.
On attend que l’on fasse ce montage, qui démontrerait facilement une chose : que la religion, quelle qu’elle soit, est bien un opium pour le peuple, comme l’a dit un autre qui s’y connaissait en direction de conscience, l’adaptation surréaliste de ces préceptes ayant donné Pol Pot, un autre grand humaniste.
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