@ Marc Bruxman
Oui, marc, tes réflexions sont très justes.
Ce qui me défrise pas mal, c’est que la "variable d’ajustement", ce sont des hommes et des femmes, avec une vie, une famille, une dignité, qui vont sérieusement morfler dans cette phase d’ "adaptation". Certains ne s’en remettront peut-être pas.
D’autres transitions technologiques ont été gérées avec plus d’intelligence et moins de dégâts, que ne sont manifestement capables de le faire les médiocres dirigeants de la presse actuellement. Mais ce n’est pas eux qui morfleront...
Mais il y a autre chose : ton espoir que la presse de qualité renaisse par ailleurs reste... un espoir. Pour le moment, on ne voit guère, et nous sommes tout de même quelques uns à explorer ça de très près, d’où viendra la solution... On peut aussi imaginer qu’elle ne vienne pas de sitôt.
Il y a tout de même un problème de fond dans cette histoire : nos sociétés "modernes" et "avancées" ont besoin d’une information crédible pour fonctionner. Pas seulement en ce qui concerne les citoyens, mais aussi les usagers, les patients, les consommateurs, les habitants, etc., etc.
Le modèle économique qui se dessine n’est pas en mesure d’assurer un équilibre entre viabilité économique et exigences sociales, sauf à sacrifier le niveau de satisfaction des exigences sociales en qualité d’information. Le niveau de rejet en bloc de la profession de journaliste atteint chez certains (à lire plusieurs commentaires ici) témoigne bien que cette insatisfaction est déjà très grande, alors que la suite du processus laisse imaginer que la situation va encore se dégrader...
Tout ça n’est pas bon signe, et ne prend pas le bon chemin...