oui, en effet méthode discutable du "2 poids, 2 mesures" entre Paris / Province.
... Mais n’est ce pas là seulement un habile moyen de venir s’insérer dans le débat sur le Grand-Paris, d’y devenir influent, entre le maire PS de Paris, le Pdt PS de la région IDF, les présidents de conseils généraux PS (93, 91, 95, 77) et PC (94) ??
En tous cas c’est contraire à l’idée de la décentralisation, et marque plutôt un retour vers la déconcentration d’antan ... Quand on pense que Sarkozy était sensé représenter la "rupture", il s’agit là bien plutôt d’un recul (un de plus ...) !!!
Cela étant, si je suis d’accord avec vous pour reconnaitre que Paris concentre la plupart des centres de décision économiques (la majorité des sièges de grandes entreprises sont à Paris), en revanche, pour la partie transport notamment, je ne suis pas d’accord avec vous : les schémas de transports ont d’abord desservi Paris (qui est donc effectivement bien couvert en transports en commun), puis ont convergé de la banlieue (et même plutot la proche banlieue pour être exacte) vers Paris.
Ensuite au fur et à mesure que les villes nouvelles ont été créées, puis que la population a quitté Paris pour aller habiter en banlieue, on a prolongé les lignes existantes mais en conservant le schéma radial initial. Donc on arrive aujourd’hui à 2 résultats :
- quasi inexistence des liaisons directes banlieues à banlieues,
- saturation de la plupart des lignes Paris-banlieues avec peu de possibilité de les développer encore car les réseaux et/ou équipements de base sont sous-dimensionnés.
Aujourd’hui, en terme d’attractivité économique de l’Ile de France, cela constitue un véritable repoussoir pour les entreprises qui souhaitent s’installer en Ile de France : problèmes de déplacements dans la région, mais aussi répercussions en terme d’emploi (il faut être sur que les salariés pourront facilement venir sur le site de l’entreprise), différences abyssales du prix du foncier entre certaines zones de l’IDF (mais pour autant, tant que les problèmes d’enclavement ne seront pas réglés, les territoires fiscalement attractifs ne pourront pas pleinement bénéficier de leur attrait financier !) ...
Cela étant, il ne faudrait pas retomber dans le débat de JF Gravier de "Paris et le désert fançais" !!!
Aujourd’hui la province dispose de solides pôles d’attraction (en terme de formation, emploi, qualité de vie) mais l’ouverture sur l’europe et la mondialisation est encore très insuffisante : de l’étranger, à part Paris, et peut-être Lille - Lyon - Marseille, il semble que notre pays ne dispose d’aucune agglomération d’importance, d’aucune région qui fasse concurrence à l’IDF ... Ca n’évolue pas très vite de ce coté là ...