Sans entrer ici dans le détail, il est néanmoins utile de rappeler quelques éléments économiques fondamentaux.
- la dette coûte. Des intérêts. Actuellement très bas, ceux-ci peuvent remonter (en cas d’inflation... ), et donc coûter plus...
- l’endettement est utile quand il finance un investissement. Emprunter pour dévelpper des infrastructures, ou de l’éducation, qui rapportera plus tard de la croissance économique, constitue un placement. En revanche, l’endettement est négatif quand il finance le fonctionnement (pour faire simple, comparez de la dette pour un achat immobilier, et de la dette pour acheter une télé, un crédit consommation...).
Pour bien gérer une économie, il existe une règle assez unanimement acceptée : un pays s’endette en cas de crise de croissance, pour investir et relancer l’économie, et ainsi réduire la durée dela crise. Et ce pays rembourse sa dette quand l’économie est en croissance, afin de laisser une marge pour emprunter de nouveau en cas de crise. C’est ce qu’a fait le Japon : afin de sortir d’une période de déflation, il a massivement emprunté, notamment pour accroitre sa R&D et assainir son système bancaire. Certes, la crise mondiale actuelle est génante pour lui, mais il a réussi à inverser la tendance des années 90. En revanche, l’Italie et la France n’ont pas remboursé suffisament leurs dettes et assainis leurs économies dans les années 98-2002 et 2005-2007. Ils sont donc incapables d’emprunter plus actuellement, alors que l’économie ralentit, pour relancer la machine.
La France a aussi commise des erreurs importantes de gestion, comme la cession d’actifs majeurs à vil prix (autoroutes...) et n’a pas réformé son administration (doublons nombreux entre Etat et collectivités locales par exemple). Le seul problème est que ce type de réforme de fond ne peut se faire qu’en période de vaches grasses, pour amortir les effets normaux sur les personnes. A force d’accumuler les erreurs, par courte vue, nos gouvernements successifs ont plongé la France dans un beau "merdier"...
Alors, rigueur ou pas rigueur ? Une rigueur de gestion ets nécessaire actuellement. On ne peut plus plonger le déficit sans effets à long termes très domageables. Mais pour la dette, il faut la stabiliser. Son remboursement devra attendre. L’essentiel est d’utiliser les faibles marges disponibles pour de l’investissement pour la croissance. Cela implique des choix douloureux : il faut qu’ils soient justes, équilibrés et réversibles...